Section 2 Les principaux indicateurs économiques 1. Les comptes économiques UNE ÉCONOMIE TRADITIONNELLE ET ADMINISTRÉE L’administration publique joue un rôle prépondérant dans le soutien de l’économie de Wallis-et- Futuna : elle est à l’origine de près de 75 % des salaires distribués et la demande publique représente à elle seule 54 % du PIB en 2005. La contribution du secteur privé dans la création de richesses reste faible. Les exportations sont peu significatives du fait de la faiblesse de l’appareil productif et de l’éloignement de marchés potentiels. Iln’existe pas de structure sur le Territoire chargée du calcul du PIB annuel. Toutefois, dans le cadre des travaux CEROM (Comptes Économiques Rapides pour l’Outre-Mer) réalisés en 2008, une évaluation du PIB de Wallis-et-Futuna a été établie, le chiffrant à 18 milliards de F CFP pour l’année 2005 (aucune opération de mise à jour n’a pu être effectuée depuis cette date). Le PIB par habitant était ainsi d’environ 1,2 million de F CFP (10 148 €) en 2005, plaçant l’archipel en tête des petits États et territoires de la zone Pacifique en termes de niveau de vie, mais très en-dessous de la moyenne atteinte dans l’outre-mer français. Le PIB de Wallis-et-Futuna est essentiellement non marchand (75 % de la valeur ajoutée totale) alors que dans les autres collectivités d’outre-mer, le PIB non marchand ne représente qu’un tiers du PIB total. Cette structure résulte du poids important de la tradition et de l’administration dans l’économie du Territoire. L’économie de l’archipel est largement soutenue par le secteur administratif qui Répartition de la valeur ajoutée (en %, 2005) concentre plus de la moitié de la création de 100% richesse (54 % du PIB en 2005). Par ailleurs, la fonction publique et semi-publique emploie 80% environ 65 % des salariés déclarés localement. Les transferts en provenance de 60% la métropole sont essentiels étant donné la faiblesse des ressources de la collectivité, 40% principalement constituées des recettes douanières qui ne représentaient que 8 % du 20% PIB en 2005. 0% Wallis-et-FutunaSaint-Pierre- France Selon l’étude CEROM, le poids de la et-Miquelon valeur ajoutée des ménages dans la valeur VA des administrations publiques ajoutée globale (hors entrepreneurs VA des sociétés non financières et entreprises individuelles individuels) est deux fois plus élevé qu’en VA des ménages métropole et autres collectivités d’outre-mer. Source : CEROM L’autoconsommation est importante, évaluée à 26 % de la dépense totale des ménages. 28