En 2020, 3 nouveaux terrains GIJ ont été ouverts dans le district de Mua, toujours cultivés en agroécologie. Les personnes engagées dans le programme ont bénéficié d’un suivi hebdomadaire de leur activité sur le terrain, de formations et ont pu vendre leur production lors des marchés hebdomadaires organisés dans chacune des deux îles.La CCIMA a organisé des ateliers professionnels mensuels dans le cadre du contrat de convergence et de transformation (CCT) pour enseigner aux jeunes GIJ et patentés intéressés différentes compétences : transformation alimentaire et bonnes pratiques d’hygiène, tissage de l’ananas, présentation et vente au marché, etc. Fin 2020, à l’issue du programme, la CCIMA a mis en culture 17 parcelles, sur 17 000 m², produit 7 tonnes de fruits et légumes, et patenté 16 jeunes agriculteurs qui n’avaient jusqu’alors pas d’expérience dans le maraîchage. Le programme GIJ a montré qu’il fonctionnait comme une « école de la deuxième chance » amenant des personnes sans qualification à acquérir des compétences pour se lancer comme autoentrepreneurs. La CCIMA plaide pour l’extension du même modèle dans d’autres domaines, comme l’artisanat traditionnel. Par ailleurs, la CCIMA a conduit une réflexion sur la fourniture de la cantine scolaire, l’approvisionnement du marché local et la constitution d’un groupement de producteurs à même de répondre à la commande publique. Un test grandeur nature est effectué par la fourniture hebdomadaire de fruits et légumes à l’agence de santé depuis mai 2020.Un mode de fonctionnement entre producteurs coordonné par la CCIMA a permis de livrer 2,5 tonnes de produits en 7 mois afin d’accroître la part de produits locaux dans l’alimentation proposée à l’hôpital. Afin de disposer d’un outil au service de la filière agricole, la CCIMA a conçu les plans du marché territorial d’Aka’Aka dont elle a la gestion et pour lequel elle a obtenu en 2019 des crédits de la part du Ministère de l’Agriculture. Le projet d’extension et d’équipement du marché vise à améliorer l’accueil des exposants, à doter le marché d’une salle de préparation culinaire et de transformation, de deux chambres froides, d’une machine à glace pour les pêcheurs et de vitrines réfrigérées. Le projet a été conçu avec le service des TP et la cellule des marchés. Ils’agit du premier marché public lancé par la CCIMA, qui a ainsi accru sa compétence. En parallèle, la CCIMA a organisé des marchés mensuels à Wallis en alternance dans les trois districts et à Futuna devant l’antenne de la chambre et à Alo. Ces marchés ouverts à tous constituent une ressource financière pour les exposants, un outil d’organisation des filières commerciales et une source d’animation pour le Territoire. Leur organisation fixée au dernier samedi de chaque mois donne un cadre régulier d’activité. Pour le secteur de la pêche, la CCIMA a demandé à l’AFD la réalisation d’une étude d’ingénierie relative à la pêche hauturière dans le cadre des actions 5.0 financées par l’agence. Le cofinancement sera réalisé dans le cadre du CCT. Cette étude sera réalisée en 2021 et constituera un plan de déploiement complet et chiffré d’une filière de pêche hauturière à Wallis- et-Futuna. Elle devra répondre à l’état de la ressource halieutique dans la ZEE ; étudier les possibilités d’absorption par le marché local et par l’export ; proposer un dimensionnement pour les infrastructures (bateaux, infrastructures de collecte à terre) ; élaborer le business modèle de la filière ; étudier les ressources humaines disponibles sur place et dans d’autres territoires ; proposer un plan de formation et des formes juridiques de regroupement des pêcheurs. Cette étude prendra en considération les initiatives passées et leurs causes d’échec. La dernière étude 65