3. L’élevage A Wallis-et-Futuna, l’élevage se limite aux porcs, aux poules pondeuses et aux abeilles. L’élevage porcin est dominant.Selon la dernière enquête agricole réalisée par le STSEE en 2014-2015, le Territoire compte 22 000 porcs répartis sur plus de 2000 exploitations et seuls 14 % des éleveurs pratiquent la vente. Il s’agit majoritairement de petits élevages destinés à la coutume, et non de porcs charcutiers. Seule une dizaine d’éleveurs professionnels est recensée et il n’existe pas de filière commerciale structurée. Les importations de viande porcine, sous forme de produits découpés et/ou transformés (longes, échines, jambons, terrines, etc.) représentent environ 500 tonnes par an. L’importance de la demande montre la nécessité d’apporter une attention particulière à la valorisation de la production locale pouvant se substituer aux importations. Dans le cadre de l’amélioration des structures d’élevage, deux projets d’élevage porcins ont bénéficié d’une aide financière à l’investissement du Ministère de l’Agriculture en 2020. La production avicole (production d’œufs) est une filière historiquement performante à Wallis-et-Futuna, avec une production remontant aux années 1990. En 2020, on compte deux élevages professionnels de poules pondeuses à Wallis et deux à Futuna. La production locale d’œufs couvre ainsi environ 80 % des besoins du Territoire.Le taux de couverture à Wallis devrait passer à 100% avec le financement en 2020 d’un troisième élevage professionnel. L’apiculture se développe également depuis quelques années à Wallis et à Futuna et du miel local est commercialisé sur les deux îles. En 2020, 10 apiculteurs ont été recensés dont 1 sur Futuna. La production totale de miel s’élève à environ 2 tonnes. 4. Les productions végétales L’agriculture familiale produit exclusivement des cultures vivrières (taro, kapé, igname, banane...), qui représentent 98 % des parcelles cultivées. Les 2 % restants sont cultivés en maraîchage. A Wallis comme à Futuna, les cultures végétales sont globalement produites soit en parcelles irriguées soit « en sec ». Les cultures irriguées sont essentiellement des tarodières.Le taro est un aliment de consommation familiale et un élément clé de la coutume. 91 % de la production est destinée à l’autoconsommation et à la coutume.La DSA accompagne les projets d’aménagement de tarodières villageoises. Le Territoire encourage l’installation de professionnels agricoles en leur accordant des aides spécifiques. Ainsi en 2020, deux jeunes maraîchers issus du programme GIJ ont bénéficié d’une aide à l’installation du Ministère de l’Agriculture. Deux jeune agriculteurs déjà installés ont également bénéficié d’une aide conséquente pour l’achat de matériel, l’un dans le cadre d’un projet de production maraîchère hors sol (serre hydroponique et matériel d’irrigation) et l’autre dans le cadre d’un projet de production mécanisée de manioc pour de l’alimentation animale (tracteur et dock). 60