(investissements en mer et à terre, ressources humaines et des compétences, mesures de soutien). 7.2 PANORAMA DE LA PECHE A WALLIS ET FUTUNA : DES DONNEES NOUVELLES PORTANT DES CONSTATS INQUIETANTS ET QUELQUES MOTIFS D’ESPOIR La pêche à Wallis et Futuna est exclusivement côtière, la quasi-totalité de l’effort de pêche se concentre sur une bande s’étendant du récif frangeant à quelques milles marins du récif.La pêche a recours à des moyens artisanaux peu mécanisés. La plupart des embarcations estde petite taille (entre 4 et 6 mètres) avec des motoristios omses ene 1pri tranc 5 et 80 cv. Rares sont les pêcheurs équipés d’un GPS ou d’un sndeureteo l maétriel de séuté estcri souvent absent. La plupart des captures sont effctués à la igne 55 %), en chaee e ssl ( sos-u marine (28 %) dont les ¾ de nuit malgré l’interdiction, eu lett afi(20 %). L’Enquête Budget des Familles 2019-2020 (EBF 2020) révèle une diminution conséquente de la pêche à Wallis : en 2020, seulement 9 % des ménages pêchaient et auto- consommaient du poisson frais contre 35 % en 2006. Moins marquée, la tendance est identique à Futuna (35 % contre 51 % en 2006). La valeur de ces captures est évaluée à 314 millions de F CFP, soit presque un tiers de la valeur de l'autoproduction (agriculture, élevage et pêche). La quantité de produits de la mer consommés (de source locale ou extérieure) a chuté, passant de 961 tonnes estimées en 2006 et 825 tonnes en 2014 à 273 tonnes en 2020. Toutefois, l’estimation de l’EBF 2020 pourrait être sous-estimée, puisqu’une part importante de la consommation des ménages a lieu hors domicile (barquettes, restaurants…) où les quantités de produits de la mer n’ont pas pu être évaluées.Une étude récente (Lauffenburger 2019) a estimé à 31 tonnes/an (28,6 tonnes à Wallis et 2,4 tonnes à Futuna) les quantités de produits de la mer locaux utilisés dans la restauration commerciale à Wallis et Futuna. En les ajoutant à l’estimation de l’EBF 2020 (273 tonnes) et en déduisant les quantités importées (autour de 100 tonnes par an toutes formes confondues), la quantité de produits de la mer de source locale consommés avoisinerait 200 tonnes par an. On consomme plus de produits de la mer à Futuna (34,6 kg/hab/an) qu’à Wallis (19,4 kg kg/hab/an). En moyenne, un habitant de Wallis-et-Futuna consomme entre 23 et 27 kg/an en 2020, contre 75 kg en 2006. Malgré les incertitudes d’estimation, c’est la consommation la plus faible de tout le Pacifique Sud (Hanich et al 2017). Si ces tendances peuvent s’expliquer en partie par une démographie décroissante (le Territoire a perdu 22 % de sa population entre 2003 et 2018), elles attestent de mutations profondes de la société et des modes de consommation et pourraient aussi témoigner d’une possible diminution des ressources. La pêche est pratiquée le plus souvent pour se nourrir et secondairement dans un but commercial : seulement 14 % des produits de la mer consommés sont achetés. Les produits de la pêche (et plus particulièrement les poissons du lagon) font l'objet de nombreux dons et circulent toujours beaucoup, particulièrement à Futuna où 41 % du poisson consommé par les ménages provient de dons. Les dons sont moins importants à Wallis, où le poisson acheté occupe une place plus importante dans la consommation des ménages. Cette donnée témoigne de l’importance de cette activité pour la cohésion sociale. 68