ajuster la capacité d’accueil mais également pour mieux adapter l’offre en fonction des attentes particulières des différentes catégories de touristes. Autre voie d’arrivée pour les touristes, la navigation de plaisance représentait environ 130 personnes à Wallis en 2019, réparties sur une quarantaine de bateaux pour des séjours allant d’une semaine à plusieurs mois dans certains cas. La crise sanitaire depuis 2020 a fortement impacté le trafic par cette voie d’entrée vers Wallis. La Mission Tourisme a pu relever différents freins au développement du tourisme. Le coût des billets d’avion et de l’hébergement constitue l’un des problèmes majeurs en termes de compétitivité vis-à-vis des destinations voisines présentant des profils similaires (Îles Fidji, Vanuatu, Îles Cook). Autre problème important, le manque de visibilité de l’archipel et de ses qualités réduit la demande potentielle pour le tourisme dans le Territoire.De plus, les infrastructures, à la fois physiques et organisationnelles, ne permettent pas encore l’accueil et la gestion de la demande touristique conséquente. En effet, l’offre de service touristique (guide, tour opérateur, location de vélo,…) est encore faible, mais cette offre devrait se développer en 2022. Cependant, malgré ces faiblesses, l’archipel dispose d’un fort potentiel touristique qui pourrait être exploité, comme l’ont observé les experts du SPTO (South Pacific Tourism Organisation). Disposant d’un patrimoine naturel préservé (îlots, lagon, plages, lacs de cratère,…) permettant notamment des activités nautiques variées (voile, plongée,…) l’archipel a également su conserver sa culture traditionnelle, lui permettant de préserver un patrimoine culturelunique de grande valeur, avec des sites exceptionnels comme le fort tongien. Paradoxalement, le faible développement du tourisme constitue également une force pour Wallis-et-Futuna, en lui permettant de se démarquer des autres destinations par son aspect traditionnelcomparé à des destinations de tourisme de masse. Afinde préserver cette spécificité, le développement du tourisme doit nécessairement intégrer une forte dimension de durabilité à la fois sociale et écologique. Autre point négatif pouvant être exploité positivement, la proximité avec les îles Fidji constitue à la fois une concurrence mais également une réserve de touristes proche de l’archipel, qui pourraient profiter de la proximité entre les deux destinations pour de courts séjours en complément de l’offre habituelle de Fidji. Le tourisme fait partie des quatre orientations économiques à même de constituer des moteurs de développement du Territoire, orientations décidées dans le cadre de la Stratégie de développement 2017-2030. L’enveloppe du 12ème FED territorial a été allouée au développement de ce secteur sur Wallis et Futuna, avec une attribution des fonds sur 5 ans (2022-2027) et avec une stratégie d’un tourisme raisonné, raisonnable et durable, projet qui promeut l’authenticité de la culture de Wallis-et-Futuna. La création d’un Office du tourisme de Wallis et Futuna (OTWF) est prévue pour 2022 ; celle d’un kiosque d’informations au niveau de l’aéroport de Hihifo est en cours de réalisation également. Autre action ayant pour but d’améliorer la visibilité, le site internet touristique du Territoire (www.wallis-futuna.travel) a été mis en ligne en octobre 2020, grâce aux fonds européens de la stratégie numérique. Une page Facebook, créée en 2020, est également consultable (Wallis et Futuna Tourisme). Ces supports présentent la destination, ses atouts et ses professionnels pour tous les voyageurs qui s’intéressent à la destination de Wallis-et- Futuna. Sur le plan international, Wallis-et-Futuna envisage d’adhérer en 2022 à la SPSN (South Pacific Sailing Network), après consultation et avis des nouveaux élus, (l’adhésion n’ayant pas pu se faire comme prévu en 2021 à cause de la crise sanitaire), afin de permettre à la destination d’attirer un plus grand nombre de plaisanciers à l’avenir. 97