En 2021, 37 pêcheurs professionnels étaient recensés à Wallis, et 20 à Futuna. 27 ont déclaré leur production pour un total de 23 tonnes à Wallis, et 10 à Futuna pour un total de 33 tonnes. Contre la remise des fiches de pêche, ils bénéficient d’une aide égale à 60 % du prix du carburant consommé. En 2021, l’aide versée aux 27 bénéficiaires de Wallis (2 585 713 F CFP) représentait 109 CFP/kg contre 134 CFP / kg à Futuna (1 505 160 F CFP pour 10 bénéficiaires). L’émergence d’une nouvelle génération de pêcheurs, soutenue par des mesures d’accompagnement spécifiques, augure d’un mouvement de renouvellement du corps professionnel vieillissant. De 2019 à 2021, 18 projets de pêche (6 à Wallis, 12 à Futuna) ont été soutenus par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, représentant 40 millions de F CFP (à parité entre Wallis et Futuna) pour l’achat de bateaux (11), le renouvellement des moteurs (6) et du matériel de pêche (1). Parmi eux, trois sont notables par la taille des bateaux (de 8,5 à 10,6 mètres), la capacité de pêche et la démarche entrepreneuriale. Le début de leur activité en 2022 apportera de façon régulière des quantités de poisson inédites sur le marché localet fournira des indications sur la capacité d’absorption de celui-ci. Les perspectives pour la pêche dans la ZEE ont fait l’objet de la phase 1 de l’étude de lancement de pêche hauturière : bien que située dans le grand gyre subtropical du Pacifique Sud peu productif, la ZEE offre une ressource thonière pour la pêche à la palangre horizontale (principalement le thon germon ou blanc, l’espadon et le thon jaune secondairement). Par extrapolation des résultats de pêche autour de la ZEE, la CPS avait estimé en 2019 que la ZEE pouvait soutenir durablement l’activité de 8 palangriers. Pour autant, cette approche du potentiel de la ZEE doit être confrontée à l’analyse des débouchés. L’étude évalue entre 80 et 170 tonnes le potentiel de développement du marché local, à partager entre le segment hauturier et un segment artisanal côtier revivifié. Les opportunités à l’export, plombées par les coûts de production (main d’œuvre et carburant notamment) et de transport, se trouveraient essentiellement en métropole pour la longe fraîche, au terme d’une phase d’apprentissage de la ZEE et des exigences des circuits de distribution. 7.3 LA CAMPAGNE « LA MER, NOTRE SOURCE DE VIE » : VERS UNE PRISE DE CONSCIENCE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE DES ENJEUX D’UNE GESTION DURABLE DE LA PECHE SUR LES RECIFS Démarrée en juillet 2021 pour amener une démarche participative de gestion des ressources côtières, la campagne « La mer, notre source de vie » a reçu un accueil positif. Le grand public s’engage, la page Facebook de la campagne accueille plus de 1 760 abonnés. Les principaux pêcheurs professionnels de Wallis manifestent leur adhésion notamment dans le cadre du challenge « pêcheurs responsables » ou des animations en mer lors de la journée de la pêche durable de Wallis ; le partenariat avec le corps éducatif local se confirme via des actions de sensibilisation. En 6 mois, la campagne, conçue pour accompagner la mise en place d’une gestion durable des ressources côtières à Wallis et Futuna, a permis d’instaurer un climat propice à l’ouverture du dialogue, aux réflexions et aux collaborations. Avec l’appui du programme de coopération néo-zélandais (NZAID), un kit de communication en français et langues locales a été développé, comprenant déjà 2 clips animés, plus de 30 posts Facebook, 10 panneaux d’exposition, une affiche et un recueil de poèmes. Pour animer la campagne, la DSA a lancé un 69