4. Croisière et plaisance 4.1 L’OFFRE TOURISTIQUE MARITIME EN POLYNÉSIE FRANÇAISE L’offre touristique maritime est très diversifiée en Polynésie française. Tout d’abord, la croisière basée localement attire chaque année près d’un cinquième des touristes dénombrés en Polynésie française. À côté, les paquebots internationaux, qui font des croisières circumpacifiques, apportent un flux non négligeable de visiteurs.1 Enfin, les îles polynésiennes, qui offrent des conditions favorables à la plaisance, accueillent également yachts et voiliers, notamment pour du charter. Les retombées du secteur de la croisière (locale et transpacifique confondues) sont estimées par l’ISPF et le Tahiti Cruise Club à 15,7 milliards de F CFP en 2019 et 3,2 milliards2 de F CFP en 2020 (-80 % sur un an). Elles prennent en compte les emplois directs, les retombées touristiques (tours, excursions, transports…), les opérations portuaires (frais de port, remorquages, agences, pilotage…), les approvisionnements (fuel, transbordement, produits frais, productions locales…). Selon le Tahiti Cruise Club, 40 % de ces retombées seraient dépensées directement à terre, lors des escales auprès des commerçants, fournisseurs, transporteurs, prestataires d’activités, et artisans locaux. Afin de capitaliser sur le potentiel de la croisière, le Port autonome de Papeete a élaboré un prot de terminalje de croisière international. Prévu pour accueillir 2 000 croisiéristes simultanément, ildevrait renforcer les capacités de tête de ligne et améliorer la gestion des arrivées et des départs. Retardé par la crise, le début des travaux est prévu pour octobre 2021. L’offre d’hébergement maritime en Polynésie française L’offre de croisière basée localement est essentiellement assurée par trois navires, le Paul Gauguin (166 cabines) qui appartient depuis 2019 à la Compagnie du Ponant, le cargo mixte Aranui 5 (103 cabines) et le Wind Spirit, voilier de 74 cabines. D’autres navires assurent aussi, de manière moins fréquente, des croisières au départ de la Polynésie française (Orion, MS Marina en 2019). Les dépenses des touristes étrangers pour leur croisière au départ de la Polynésie française étaient estimées à 14,7 milliards de F CFP en 2019.3 Le charter nautique, qui offre à la location des navires avec ou sans services (équipage, repas), est très dynamique en Polynésie française. Une grande partie de la flotte est basée aux îles Sous-le-Vent. Regroupant une vingtaine d’entreprises et une centaine de voiliers, elle totalisait 10 700 passagers en 2019, pour un chiffre d’affaires dépassant 2 milliards de F CFP. Avec une clientèle essentiellement française et américaine en 2019 (respectivement 30 % et 26 %, contre 17 % pour les résidents), elle subit également la forte baisse de la fréquentation en 2020. 1Les passagers des croisières transpacifiques qui font escale en Polynésie française au cours de leur trajet ne sont pas recensés dans la fréquentation touristique. Cette dernière inclut uniquement les touristes arrivés par voie aérienne. 2 Le Tahiti Cruise Club, qui regroupe les acteurs privés et publics de la croisière, œuvre au bon déroulement des opérations decroisièreen Polynésiefrançaiseet assure un travail de coopération régionale et de promotion à l’international. 3 Enquête sur les dépenses touristiques, ISPF, dernières données disponibles.Elle prend en compte uniquement les dépenses touristiques des non-résidents venus par avion ; le total n’inclut pas les dépenses des touristes en escale en Polynésie française lors de leurs croisières internationales, ni celles issues de la plaisance ou du yachting. 98