Les mécanismes de soutien à la poursuite des études Plusieurs aides financières sont proposées par l’État aux étudiants afin de leur permettre d’accéder à l’enseignement supérieur.Sous conditions de ressources, une prise en charge du transport aérien vers un établissement européen est possible.1De plus, pour un cursus dans l’hexagone, les étudiants polynésiens sont éligibles aux bourses sur critères sociaux du ministère de l’Éducation nationale et à un logement dans une résidence étudiante publique. Une aide pour l’hébergement est également accessible sous certains critères, par le biais de l’Aide publique au logement (APL) dans l’hexagone ou de l’Aide au logement étudiant en Polynésie française.2 Le Pays propose également différents mécanismes de soutien à ses étudiants. Un système d’allocations sur critères sociaux donne accès à une bourse ou un prêt d’étude bonifié. Le programme « Titeti turu ha’api’ira’a » ouvre quant à lui le droit à une prise en charge des frais de transport vers un lieu d’étude situé dans l’hexagone ou à l’étranger pour les étudiants bénéficiant d’une allocation du Pays. Ces subventions locales répondent à leurs propres critères et ne peuvent être cumulées avec les aides nationales. Parallèlement à ces programmes sur critères sociaux, le Pays met en œuvre depuis 2003- 2004 des bourses majorées afin de pallier le manque de cadres dans certains secteurs. Chaque année, une liste des filières prioritaires, fixée en Conseildes ministres, précise le nombre de bourses offertes, leur montant mensuel (de 60 000 à 150 000 F CFP) ainsi que le niveau d’études requis pour y prétendre. Cette aide financière est conditionnée à l’engagement de travailler en Polynésie française pendant une durée équivalente au double de lapériode d’étude subventionnée dès la fin du cursus. Une majorité d’étudiants de l’Université en droit, économie et gestion Pour l’année universitaire 2020-2021, l’Université de Polynésie française (UPF) cumule 3 481 étudiants, soit 226 de plus que l’année précédente (+6,9 %). En raison de la crise sanitaire qui a conduit à la suspension de certains programmes, les inscriptions en formation continue se contractent par rapport à 2019. L’offre de formation initiale est répartie entre trois facultés auxquelles s’ajoute l’école supérieure du professorat et de l’éducation (ESPE), dotée d’un statut particulier. Le département de « Droit, économie, gestion » est le plus attractif et 1 184 étudiants sont inscrits dans l’un des neuf parcours qui y sont proposés (2 Diplômes universitaires et technologiques DUT, 3 licences et 4 masters). La filière « Lettres, langue et sciences humaines » quipropose 5 licences et 1 master recherche, compte 807 étudiants. Enfin, la section « Sciences, technologies et santé » réunit 794 inscriptions dans ses 4 licences, 2 licences professionnelles, 2 masters ou au sein de son Cycle universitaire de préparation aux grandes écoles scientifiques (CUPGES) et de sa première année de licence « Accès santé » (ex-PACES). L’offre de formation universitaire est complétée par l’Institut Supérieur de l’enseignement privé de Polynésie française (ISEPP), qui accueillait 370 étudiants en 2019 dans sept filières de formation en sciences humaines et sociales. 1Le Passeport mobilité étude est financé par le ministère des outre-mer et attribué sous condition de revenus aux étudiants souhaitant poursuivre leurs cursus dans l’hexagone ou dans l’Union européenne si leur filière est indisponible en Polynésie française. 2 Voir Chapitre III, Section 6. La construction. 113