Plusieurs communes disposent déjà d’un schéma directeur d’assainissement des eaux usées (SDAEU) et d’autres travaillent encore à son élaboration.1 DÉPLOIEMENT DU RÉSEAU D’EAUX USÉES À PAPEETE Après avoir défini son SDAEU, la ville de Papeete a lancé son projet en 2006, découpé en quatre phases successives. Pour les trois premières (2006-2019), qui ont coûté 6,3 milliards de F CFP, elle a pu bénéficier du soutien financier du Pays et de l’État, à travers le Contrat de Projets (3,6 milliards de F CFP) et de l’Union européenne par le biais du Xe Fonds européen de développement (2 milliards de F CFP). Pour la dernière phase, prévue pour la période 2019-2021, 1,5 milliard de F CFP seront nécessaires pour achever le raccordement de la zone occidentale de la commune. La station d’épuration de Fare Ute, mise en service en 2016, dispose à l’heure actuelle d’une capacité de traitement de 3 500 m d’eaux usées par jour.3 3. La gestion des déchets Une compétence principalement communale Depuis la loi organique de 2004, les commune2 s sont compétentes en matière de collecte et de traitement des déchets ménagers et végétaux (valorisation, élimination), à l’exception des déchets toxiques (piles, batteries, médicaments) qui relèvent du Pays.Le Code général des collectivités territoriales (CGCT) impose aux communes la mise en place d’un service adapté de gestion effective des déchets. Initialement prévue pour fin 2011, l’obligation a été repoussée à fin 2019, puis fin 2024, compte tenu des difficultés de mise en place de la règlementation. Les communes bénéficient du soutien financier de l’État et du Pays, au travers de contrats pluriannuels consacrés aux secteurs de l’assainissement des eaux usées, de l’adduction en eau potable et du traitement des déchets. Près de cinquante opérations ont été financées par le Contrat de projets 2015-2020, pour un montant total de 8,1 milliards de F CFP (de 85 % à 95 % par l'État et le Pays de manière paritaire et de 5 % à 15 % par les communes). Pour la période 2021-2023, un Contrat de développement et de transformation État-Pays-Communes a été signé en mars 2021, pour un montant de 6 milliards de F CFP. 3.1 AUX ÎLES DU VENT Un tri sélectif, sauf à Faa’a Dans les îles du Vent, hors Faa’a, la collecte des ordures ménagères (bacs gris) et la collecte sélective (bacs verts) en porte-à-porte est effectuée en régie par chaque commune, à l’exception de Papeete et Pirae où elle est sous-traitée à la société TSP. La majorité effectue aussi des ramassages spécifiques des encombrants, et certaines également des déchets végétaux. En 2020, 50 200 tonnes de déchets ménagers (hors végétaux, verre et déchets toxiques) ont été collectées dans ces communes : 70 % proviennent du bac gris 20 % d’encombrants et, 10 % du tri sélectif. En complément, 2 400 tonnes devereont éé collectes dans 80 pointsr t é d’apports volontaires. 1Les communes de Bora-Bora (ISLV), Arue, Faaa, Moorea-Maiao, Papeete, Pirae (IDV) et Hiva Oa (Marquises) en ont un et celles de Mahina, Punaauia (IDV), Huahine, Uturoa (ISLV) et Nuku-Hiva (Marquises) y travaillent. 2 Loiorganiquen° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut de la Polynésie française. 83