Les autres archipels sont desservis par des cargos et goélettes, davantage spécialisés dans le fret de marchandises que dans le transport des personnes. Chargés de biens de consommation, de matériaux de construction et d’hydrocarbures à l’aller, ces navires rapportent à Tahiti les productions locales (poisson, coprah, nacres…). Selon les données provisoires de la DPAM, le fret domestique total ressort en baisse de 4,1 % en 2020 (441 000 tonnes contre 420 000 en 2019). Seules les Marquises enregistrent une progression sur l’année (+2,1 %), l’archipel de la Société subit un recul modéré (-1 %), les Australes (-17,8 %) et les Tuamotu Gambier (-14,8 %) étant plus affectés. Le fret au départ de Tahiti se contracte de 4,9 % (359 000 tonnes contre 377 000 en 2019), le ralentissement de l’activité, notamment touristique ayant réduit les besoins en produits alimentaires (-11,1 %) et en hydrocarbures (-8,6 %). En revanche, le fret retour est quasi-stable (82 000 tonnes contre 83 000 en 2019), en dépit du replimarqué des expéditions de coprah (-26,1 %, 9 000 tonnes contre 12 000 en 2019). 2. La desserte aérienne La Polynésie française est dotée d’un aéroport international, à Faa’a (côte Ouest de Tahiti), de 46 aérodromes publics répartis sur le territoire, d’un militaire à Moruroa (Tuamotu Gambier) et de quatre privés. Annoncée en 2019, la rétrocession des aérodromes de Bora Bora, Rangiroa et Raiatea au Pays est devenue effective le 1eroctobre 2020. L’État s’est engagé à couvrir les dépenses de gestion par le biais d’une dotation financière annuelle. Ilconserve toutefois la mainmise sur l’aéroport de Tahiti-Faa’a, géré par un concessionnaire privé, Aéroport de Tahiti (ADT).1 Cependant, l’annulation judiciaire du contrat signé en 2010 a nécessité un nouvel appel d’offre, lancé en novembre 2019, pour une attribution du marché en 2022 au plus tard. Effondrement du trafic aérien international Vols internationaux à l'arrivée Historiquement, sept compagnies aériennes (cumul mensuel) internationales interviennent en Polynésie française pour proposer des vols réguliers vers la France, les 1 500 États-Unis (dont Hawaii), le Chili, le Japon et 1 000 l’Océanie (Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, îles Cook). En 2018, deux nouvelles compagnies 500 sont venues conforter l’offre de transport aérien 0 vers les États-Unis et l’Europe. Le confinement de la Polynésie française fin 2018 2019 2020 Source : ADT mars 2020 signe l’arrêt des vols internationaux commerciaux. Leur reprise progressive en juillet, tout d’abord vers la France, puis vers les États- Unis et l’Europe, n’est toutefois que très partielle, soumise aux aléas de l’évolution de la pandémie et des mesures sanitaires. Toutes les autres destinations auparavant opérées demeurent inaccessibles pour le reste de l’année et au-delà. 1Son capital est détenu par la Polynésie française (49 %), la Caisse des Dépôts et Consignations (30 %), EGIS Airport Operation (19 %), filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations, spécialisée dans la gestion d’aéroports, et l’AFD (2 %). 103