À la faveur d’une modification des conditions d’éligibilité, quatre projets d’hôtels et de1 résidences de tourisme international ont bénéficié de 5,6 milliards de F CFP de défiscalisations en 2020, soit 91 % des crédits d’impôt agréés (6,2 milliards de F CFP).Une dizaine d’autres projets, immobiliers, industriels ou dans le charter nautique ont également donné droit à des crédits d’impôt et plus marginalement à des exonérations d’impôts.L’ensemble des projets sélectionnés représente des investissements cumulés de 11,3 milliards de F CFP. 1.2 L’EMPRUNT Afin de financer les différentes politiques de soutien à l’économie et de pallier la diminution des différentes recettes, la Polynésie française a obtenu en août 2020 un prêt auprès de l’Agence française de développement garanti par l’État de 28,6 milliards de F CFP. Hormis cette souscription, l’encours de la dette augmente de 2,9 milliards par rapport à 2020. Au total, il atteint donc 111,4 milliards de F CFP contre 79,9 milliards en 2019. Néanmoins, la dette de la Polynésie française reste inférieure à 20 % de son produit intérieur brut. Ainsi, l’agence de notation Moody’s reste relativement confiante quant à la résilience structurelle de la collectivité. Elle loue « l’engagement continu du gouvernement en faveur de la consolidation budgétaire, son niveau modéré d’endettement et une gestion prudente de la dette ». En mai 2020, elle maintient donc la notation « A3 » à la Polynésie française, déclassant néanmoins la perspective de « positive » à « stable » en raison des nombreuses incertitudes sur l’évolution de la situation économique. Grâce à cette confiance réaffirmée, le niveau de taux moyen de la dette polynésienne diminue, passant de 3,39 % en 2019 à 3,10 % en 2020. 1.3 LES FINANCEMENTS DE L’ÉTAT Les dépenses de l’État en Polynésie française participent non seulement au financement des politiques relevant de sa compétence, mais aussi à une partie de celles dévolues au Pays et aux communes. En 2020, elles s’établissent à 200,0 milliards de F CFP. En raison de l’engagement de près de 7,4 milliards de F CFP dédié à la lutte contre la pandémie de la Covid-19 et de ses effets, elles augmentent de 7,7 % par rapport à 2019. La participation de l’État à l’économie s’élève ainsi à un peu plus d’un tiers du produit intérieur brut 2020 de la Polynésie française. Ainsi 41 % des dépenses de l’État sont engagées au titre de ses compétences propres, pour un montant total de 82,7 milliards de F CFP en 2020. Stable dans l’ensemble (+0,6 %), cette composante permet de financer principalement les pensions civiles et militaires (27,0 milliards), la défense (18,8 milliards), la justice (9,5 milliards) et la sécurité intérieure (8,8 milliards). 1La modification du Code des impôts de décembre 2019 permet un abaissement du seuil d’éligibilité au mécanisme de défiscalisation locale pour les projets du secteur de l’hôtellerie. De plus, les projets de construction dans les îles (hors Tahiti, Moorea et Bora Bora) peuvent dorénavant bénéficier d’un taux de crédit d’impôt de 60 % contre 40 % par le passé. 51