Le secteur secondaire ralenti par le confinement Sur les neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires du BTP décroît de 5 %, l’activité ayant été freinée durant la période de confinement.Cependant, les entreprises répondant à l’enquête de conjoncture de l’IEOM constatent une reprise de leur courant d’affaires au troisième trimestre qui leur a permis de préserver leur trésorerie et leurs effectifs. L’industrie, où le chiffre d’affaires est en baisse de 4 % sur la période, fait un constat similaire, le segment de l’agroalimentaire (-6 %), ayant particulièrement souffert du marasme dans le secteur hôtellerie-restauration, son principal client. Des exportations du secteur primaire impactées par la crise Covid-19 Déjà en proie à des difficultés, la perliculture est lourdement impactée par les effets de la crise sanitaire, notamment la raréfaction des vols internationaux. Ses recettes à l’export sont divisées par deux (2,4 milliards de F CFP contre 4,9 milliards en 2019). Ilen va de même pour les exportations de poissons et de vanille. À l’inverse, les productions agricoles orientées vers le marché local bénéficient du maintien relatif de la consommation. L’activité bancaire, en accompagnement de la lutte contre la crise économique Dans un contexte critique, les banques locales, pivot de la distribution des prêts garantis par l’État (PGE), voient leur encours de crédits progresser (+14,2 % en glissement annuel fin 2020), et leur collecte de dépôts s’intensifier (+15,7 % après +6,2 % fin 2019), tandis que les ménages constituent une épargne de précaution. Mais l’expansion de l’activité de la place bancaire dans un environnement de taux bas conduit à un affaissement du PNB de 3 % sur l’exercice et à un résultat net proche de zéro. Une collecte de dépôts en forte hausse En 2020, la collecte de dépôts progresse très significativement, +96 milliards de F CFP (+36 milliards de F CFP en 2019), stimulée par les dépôts à vue (+92 milliards de F CFP) et les comptes sur livret (+19 milliards de F CFP), au détriment des dépôts à terme (-13 milliards de F CFP). Cette évolution concerne les entreprises (+45 milliards de F CFP),les ménages (+37 milliards de F CFP) et les collectivités locales (+14 milliards de F CFP). Une production de crédits dominée par les PGE La production des banques s’établit à 160 milliards de F CFP (+25 % sur l’année), dynamisée par l’octroi de crédits de trésorerie aux entreprises qui a quadruplé (65 milliards de F CFP dont 53 milliards en PGE). Ainsi, la progression de l’encours sain repose plus sur les entreprises (+31,0 %) que sur les ménages (+3,3 %). 12