La dégradation de la situation économique a provoqué une contraction de la masse salariale et donc une baisse des cotisations de 1,3 milliard de F CFP en 2020 (-1,4 %). À l’inverse, le Fonds pour l’emploi et la lutte contre la pauvreté (FELP), principalement destiné à subventionner le RSPF, voit son enveloppe augmenter de 3 % grâce au fort engagement du Pays. La participation directe de celui-ci (hors FELP) garantit également les équilibres de la PSG. En hausse de 142,5 %, elle est abondée de 6,9 milliards de F CFP par le versement anticipé du reliquat du FADES, décidé par le troisième collectif budgétaire.1 Lors de cette modification budgétaire, le Pays a également décidé de rétrocéder à la CPS, une partie du prêt qui lui a été consenti par l’AFD pour un montant de 9,6 milliards de F CFP. Les emplois de la PSG (en milliards de F CFP) 2015 2016 2017 2018 2019 2020* Variations 2020/2019 Maladie et accidents du travail 51,5 51,1 52,1 54,9 56,8 56,2 -1,0% Retraite et minimum vieillesse 42,9 44,2 45,7 47,8 51,5 52,8 2,6% Famille 7,1 7,1 6,8 6,7 6,8 7,7 11,9% Allocations handicapés 5,1 5,1 5,2 5,6 5,8 6,5 11,7% Action sociale 2,8 3,3 3,5 3,7 3,9 3,7 -5,1% Autres charges 7,0 12,0 8,6 9,9 6,7 6,0 -9,8% Total emplois 116,2 122,7 121,9 128,7 131,6 133,0 1,1% Source : Caisse de prévoyance sociale * chiffres provisoires En 2020, les dépenses au titre de la PSG augmentent de 1,1 %. Représentant 40 % du total, les dépenses engagées pour les retraites et le minimum vieillesse progressent de 2,6 %, tout comme celles destinées aux familles (+11,9 %) et aux allocations handicapées (+11,7 %). À l’inverse, malgré la crise sanitaire, les dépenses maladie et accidents du travail se contractent légèrement (-1,0 %), le Pays ayant choisi de supporter sur son budget la plupart des surcoûts liés à crise (tests, subvention au CHPF...). Faire face à l’urgence et réformer en profondeur Une dégradation du marché du travail due à la crise sanitaire risque de peser lourdement sur les comptes de la PSG. Afin de faire face à cette situation, le gouvernement de la Polynésie française prévoit dans son plan de relance d’octroyer un second prêt à la CPS pour un montant total de 7,4 milliards de F CFP en 2021. La crise économique accentue les déséquilibres structurels de l’organisme de protection sociale et nécessite une réforme structurante pour assurer la pérennité de la PSG. Le principal axe de travail envisagé consiste à finaliser la migration d’un système de régimes (RGS, RNS...) à une gestion par branche (maladie, vieillesse...).Ce nouveau paradigme devrait permettre une meilleure redistribution. Il est également envisagé de consolider le financement du système de retraite par une modification de la fiscalité. Cette réforme devrait être achevée en janvier 2023. 1Le Fonds pour l’amortissement du déficit social (FADES), prévu par la loi du Pays n° 2011-12 du 7 avril 2011, a pour objectif de résorber le déficit cumulé de l’assurance-maladie du RGS. Il devait initialement donner lieu à un versement de 800 millions de F CFP chaque année. 118