Section 3 La perliculture, la pêche et l’aquaculture 1. La perliculture1 UNE CRISE ALIMENTÉE PAR LA CRISE Deuxième ressource du Pays après le tourisme, les revenus générés par les exportations de perles brutes sont en constante baisse depuis 2017. Les mesures de lutte contre la crise sanitaire ont lourdement affecté une filière déjà fragilisée. Après trois mois d’interruption des exportations, une offre abondante s’est heurtée à une demande faible et à un marché international désorganisé, provoquant un effondrement des prix au niveau historiquement bas de 270 F CFP par gramme en moyenne. Les perles fines sont traditionnellement récoltées dans les lagons polynésiens, mais ce n’est que depuis les années 1960 et 1970, que la greffe de l’huître à lèvres noires (pinctada margaritifiera) est pratiquée. Dans le contexte favorable du début des années 2000, les exploitations perlicoles se sont multipliées dans les atolls des Tuamotu et aux Gambier, apportant une impulsion salutaire pour des territoires jusqu’alors peu dynamiques. Un pilier économique pour les archipels éloignés En 2020, la perliculture est pratiquée sur Part des exportations de perles une quinzaine d’îles et atolls de la Polynésie par type d'acteur française qui déclarent 6,7 millions de perles brutes. 74 % de cette production provient de 2020 quatre îles : Mangareva, Arutua, Apataki et Raroia. 29% Cette concentration se vérifie également 31% 2019 dans les surfaces d’exploitations autorisées. Le lagon de Mangareva (Gambier) en possède 24 % et les différents atolls des Tuamotu 72 %. Une 61% culture plus limitée est également réalisée aux îles 5% 8% 66% Sous-le-Vent et sur l’île de Taha’a en particulier. Perliculteurs GIE Négociants Source : DRM 1Voir note « La perliculture en Polynésie française - IEOM », septembre 2020. 67