Outre le système bancaire local, six établissements financiers non installés localement interviennent régulièrement depuis l’hexagone, essentiellement en faveur des collectivités locales et des particuliers. Il s’agit de la Casden Banque Populaire, représentée localement par la Banque de Polynésie et la Banque Socredo, l’Agence française de développement (AFD), la Caisse française de financement local (CAFFIL), Inter Invest, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Société de gestion des fonds de garantie d’outre-mer (SOGEFOM). La Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui1 n’est pas un établissement de crédit au sens du code monétaire et financier, opère également sur le territoire. Des acteurs non bancaires contribuent aussi au financement des entreprises polynésiennes. Il s’agit de la SOFIDEP, de l’ADIE et d’Initiative Polynésie française. LA SOFIDEP Créée en 1999, la Société de financement du développement de la Polynésie française est une société d’économie mixte détenue à 84,5 % par le Pays et par des acteurs privés dont les trois banques de la place. Sa mission est d’accompagner financièrement les TPE et PME à tous les stades de leur existence (création, développement, transmission et relance), par le biais de prêts participatifs et de produits de capital investissement. En fonction des programmes qu’elle finance, la SOFIDEP intervient sur subventions d’investissement ou sur ses fonds propres, seule ou en accompagnement d’un financement bancaire. En 2020, elle a débloqué 1,4 milliard de F CFP et a en gestion 834 dossiers pour un encours de 4 milliards de F CFP. L’ADIE Créée en 1989, l’Association pour le droit à l’initiative économique vise à soutenir les micro-entrepreneurs sans accès au crédit bancaire, en particulier les personnes au chômage ou allocataires de minima sociaux. Présente en Polynésie française depuis 2009, elle propose des prêts professionnels, dont le plafond a été augmenté de 1,4 million de F CFP à 1,8 million de F CFP en 2020, des prêts d’honneur à taux zéro, ainsi qu’un accompagnement adapté (suivi personnalisé ou formations collectives) pour pérenniser l’activité. Le budget de fonctionnement de l’ADIE provient majoritairement de subventions publiques et, dans une moindre mesure, d’autofinancement. Elle se refinance auprès des établissements de crédit pour ses lignes de crédits. En 2020, l’ADIE a octroyé 1 739 microcrédits professionnels et 166 prêts d’honneur, totalisant 949 millions de F CFP (4,6 milliards de F CFP depuis sa création). Au 31 décembre 2020, ses concours représentent un encours de 1,4 milliard de F CFP. INITIATIVE POLYNÉSIE FRANÇAISE Fondée en avril 2017 par une assemblée de 35 membres, parmi lesquels figurent les banques locales, l’Agence française de développement, la SOFIDEP et l’ADIE, l’association Initiative Polynésie française (Initiative PF) appartient au réseau national Initiative France, qui regroupe 230 plateformes. Elle a pour vocation de favoriser la création, le développement et la reprise d’entreprises, en accordant des prêts d’honneur aux porteurs de projets, destinés à renforcer leurs fonds propres et permettre leur éligibilité à un crédit bancaire. Elle propose également un accompagnement gratuitdans la phase de pré-projet et durant toute la durée de remboursement du prêt. Le budget de fonctionnement d’Initiative PF provient de subventions du Pays et de la CCISM ainsi que du secteur privé avec notamment une contribution des trois banques locales. À ceux-là s’ajoute la participation de la CDC pour le fonds d’octroi de prêts. En 2020, la plateforme a mis en place 45 prêts totalisant 51,3 millions de F CFP. Depuis qu’elle existe, elle a permis la création et/ou le maintien de 239 emplois. 1La Caisse des dépôts et consignations est régie par l’article L.518-2 du Code monétaire et financier en tant qu’établissement autorisé à effectuer des opérations de banque. Elle est ainsi considérée comme un établissement de crédit assimilé, non soumis à la loi bancaire. Il s’agit d’un établissement spécial chargé d’administrer les dépôts et les consignations, d’assurer les services relatifs aux caisses ou aux fonds dont la gestion lui a été confiée et d’exercer les autres attributions de même nature qui luisont légalement déléguées. Elle est notamment chargée de la protection de l’épargne populaire, du financement du logement social, de la gestion d’organismes de retraite et de la collecte des fonds en déshérence dans le cadre du dispositif de la loi Eckert. 127