La diffusion des TIC a pris un nouvel essor avec la pose de câbles sous-marins reliant les archipels de la Polynésie française au reste du monde. Honotua, qui relie Tahiti à Hawaii, via les îles Sous-le-Vent depuis 2010, a été rejoint par Natitua en 2018, quialimente les îles des Marquises et les Tuamotu, soit directement, soit via des émetteurs hertziens. Ce dernier devrait être prolongé en direction des Australes pour une entrée en service mi-2022. Désormais, la téléphonie mobile est accessible sur quasiment tout le territoire et les îles Sous-le-Vent disposent d’une connexion internet à haut débit. Un soutien financier important des pouvoirs publics Le soutien financier aux archipels éloignés est multiple. Le Pays, pour sa part, prend en charge les frets vitaux et assure une péréquation du prix des hydrocarbures. Dans un rapport1 de juillet 2019, la Chambre territoriale des comptes en a estimé le coût à 2,5 milliards de F CFP, auxquels s’ajoutent des exonérations de taxes (1,2 milliard) et des subventions d’incitation à la desserte régulière des îlesaux armateurs (800 millions).2 L’État, de son côté, participe au financement du Fonds intercommunal de péréquation (FIP) et du Contrat de projets (2015-20). Ilintervient aussi directement par le biais du Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) et du 3èmeinstrument financier.3 Enfin, le Fonds européen de développement (FED) finance des programmes spécifiques auxquels les archipels éloignés peuvent prétendre, à l’instar du XIe FED (2014-20), dédié au tourisme, qui a réservé 3,6 milliards de F CFP à la Polynésie française. Des infrastructures sanitaires et sociales concentrées sur les îles les plus peuplées4 Les îles Sous-le-Vent concentrent la majorité de l’offre de soins publique (hôpital, centre dentaire, dispensaire) et privée (cabinets de médecins généralistes,infirmiers libéraux, pharmaciens, kinésithérapeutes, etc.).Les autres archipels, proportionnellement moins peuplés, disposent de deux hôpitaux (Marquises et Tuamotu), de centres médicaux, d’infirmeries, de cabinets dentaires et de postes de secours uniquement pour les atolls les plus retirés. Les équipements scolaires, en revanche, sont plus harmonieusement répartis. Chaque île habitée de façon permanente dispose d’une école primaire et chaque archipel possède un ou plusieurs collèges. Il y a deux lycées professionnels (îles Sous-le-Vent et Marquises) et un général (îles Sous-le-Vent). Enfin, le Service militaire adapté (SMA) est présent aux Marquises et aux Australes. 1Il s’agit des produits de première nécessité (selon la liste établie), l’eau embouteillée, les matériaux de construction et les produits destinés à l’élevage depuis Tahiti et des produits agricoles bruts ou transformés (dont le coprah) et les produits artisanaux depuis les îles. 2 Chambre territoriale des comptes de Polynésie française, « Collectivité de la Polynésie française :Transport maritime interinsulaire », 9 mai 2019. 3 VoirChapitre II, Section 3. Les politiques et finances publiques. 4 Voir Chapitre III, Section 11. Les services non marchands. 120