La France, seul pays avec lequel la Polynésie française a conservé des vols tout au long de l’année, se situe en deuxième position avec 110 millions de F CFP en 2020 (13 % des exportations polynésiennes de pêche), dont 96 millions de poissons congelés et 11 millions de mollusques. Exportations de produits de la pêche (en millions de F CFP) Variations Part en 2016 2017 2018 2019 2020 2020/2019 2020 Poissons 1 149 1 235 1 420 1 691 782 -53,7 % 95% dont : Poissons entiers frais 1 075 1 182 1 381 1 605 666 -58,5 % 81% Poissons entiers congelés 8 8 6 24 14 -41,0 % 2% Filets frais 32 29 33 54 10 -81,5 % 1% Filets congelés 34 16 0 9 93 ns 11% Poissons séchés ou fumés 0,7 0,0 0,0 0,0 0,0 ns 0% Mollusques et autres invertébrés 100 79 48 74 44 -40,9 % 5% Total produits de la pêche* 1 249 1 313 1 468 1 765 826 -53,2 % 100% Source : ISPF. * Hors poissons vivants pour l'aquariophilie (28 millions F CFP en 2020). En marge des exportations à vocation alimentaire, la Polynésie française exporte des poissons vivants, destinés à l’aquariophilie (28 millions de F CFP en 2020, après 57 millions en 2019). Ses principaux clients sont les États-Unis (63 %) et Hong-Kong (23 %). Perspectives de développement du secteur Fortement dépendant du secteur du transport aérien pour ses exportations, le secteur anticipe une reprise de l’activité au cours du deuxième semestre 2021. Des initiatives telles que l’affrètement d’avions « full cargo » ont été étudiées, avec une première opération menée en mars 2021, mais le secteur fait face à la difficulté de concentrer les volumes nécessaires pour rentabiliser ces opérations. En parallèle, pour réduire sa dépendance à son principal pays client, le secteur poursuit sa réflexion vers de nouveaux marchés, notamment l’Asie et le Canada, mais se heurte pour l’heure à des problématiques logistiques et administratives (certification des normes sanitaires). Bien que ralentis par la crise sanitaire, les programmes d’investissements engagés se sont poursuivis en 2020 (construction navale, traitement du poisson). LE DÉVELOPPEMENT DE LA PÊCHE À L’HORIZON 2027 Le schéma directeur du développement sur dix ans de la pêche hauturière (2018-2027), cofinancé par le Pays et l’Agence française de développement (AFD), préconise de renforcer la contribution de la pêche hauturière à l’économie locale, en répondant à quelques préalables, notamment le développement d’une flottille capable d’assurer une exploitation durable des ressources. Il a servi de base à la politique sectorielle de la pêche hauturière, établie pour la période 2018-2022. 72