L’énergie solaire est également utilisée pour la production d’électricité.La technologie photovoltaïque a permis la production de 40 GWh (3,4 ktep) en 2019. Malgré l’implantation de quelques sites directement gérés par les fournisseurs d’électricité, la grande majorité de la production provient des 3 800 installations individuelles répertoriées. Néanmoins, afin de lisser la distribution électrique, la plupart de ces installations sont reliées au réseau. Un engouement croissant pour ce type d’installation conduit à une augmentation rapide de la part de la production photovoltaïque dans le mix électrique polynésien (+70 % par an en moyenne) entre 2010 et 2019. Parallèlement, le gouvernement du Pays envisage d’encourager la mise en place de sites de production de grande taille.Ainsi, un appel d’offres pour la construction d’une centrale de 30 MV pouvant produire jusqu’à 50 GWh par an, devrait être lancé d’ici la fin de l’année 2021. En zone tropicale, la production de froid pour alimenter les systèmes de climatisation est un poste important de la consommation d’énergie. Le SWAC (Sea water air conditioning) qui permet d’utiliser les eaux froides puisées entre 800 et 1 000 mètres sous le niveau de la merpour fairefonctionner les climatiseurs de grands bâtiments, apparaît comme une alternative crédible à laconsommation électrique. D’ores et déjà opérationnel dans un hôtel de Tetiaroa, un tel système est en construction au Centre hospitalierde Poynésie françise e devrait entrer enl a t activité en octobre 2021.Ce projet majeur pourrait permettre une économie d’électricité de 12GWh (1,0 ktep). Par la suite, le Pays prévoit de déveloper ette techologie et de construirepc n uneinstallation similaire à Papeete pour raccorder les principux bâtiments admnitratifs.a i s À l’inverse, les caractéristiques météorologiques des différents archipels polynésiens semblent peu favorables à la production d’énergie éolienne. Le site installé à Rurutu (Australes) en 1991 a même été abandonné en 2008, trois ans avant celui de Makemo (Tuamotu). Seules subsistent quelques installations individuelles qui produisaient en 2019 0,08 GWh selon l’OPE. Les instruments de la politique de diversification énergétique Depuis plusieurs années, les acteurs politiques et économiques encouragent les projets de transition énergétique afin de réduire progressivement la dépendance du territoire aux hydrocarbures et de limiter la production de gaz à effet serre. Le gouvernement a adopté en décembre 2013 le Plan climat énergie (PCE), décliné en un programme d’action pour 2015-2020 ainsi qu’un Plan de transition énergétique 2015-2030 (PTE). Le PTE fixe pour objectif d’atteindre une production électrique à 75 % d’origine renouvelable en 2030. Le Pays prévoit ainsi d’encourager les entreprises et les particuliers à investir en proposant des baisses d’impôts, des défiscalisations ou en finançant directement certains projets de recherche ou de prospection. Selon l’OPE, ce ratio qui s’établit à 28,8 % en 2019, est en léger replidepuis 2016 (31,3 %), mais les différents acteurs impliqués indiquent une transition progressive qui permet aujourd’hui de proposer une électricité ponctuellement à plus de 40 % renouvelable grâce aux installations solaires. Cette progression devrait être lissée par les investissements dans des systèmes de stockage. Pour le secteur des transports, le PCE prévoit d’inciter à une baisse de l’utilisation des carburants dans les transports terrestres en favorisant les véhicules propres, à l’instar des autobus électriques mis en circulation en 2019 à Tahiti.Une réflexion est également engagée avec les armateurs pour la création d’une flotte voile/moteur pour le fret inter-îles. Enfin, plusieurs études ont été commandées pour définir les conditions de production et d’utilisation d’agrocarburants locaux, notamment à partir du coprah. 79