LA POLYNÉSIE FRANÇAISE, 39 % PLUS CHÈRE QUE LA FRANCE (HORS DOM) Selon la dernière étude comparative des prix à la consommation menée par l’ISPF en 2016, les prix sont1 39 % plus élevés en Polynésie française que dans l’Hexagone, un écart qui s’est creusé depuis l’étude précédente (26 % en 2010). Les différences les plus marquantes sont observées sur les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées, le logement, ainsi que certains biens et services, principalement les assurances. À mode de vie inchangé, le budget de consommation d’un ménage de France hors DOM progresserait de 55 % en Polynésie française. Il en irait de même dans tout l’outre-mer français,mais dans des proportions moindres (+16 % en Guyane, +17 % en Guadeloupe et en Martinique, +11 % à La Réunion). Les écarts de prix les plus significatifs sont dans l’alimentaire, +81 % (entre +37 % et +48 % pour les DOM), et le logement, +48 % (de +3 % à +5 % dans les Antilles-Guyane). A contrario, un ménage polynésien s’installant en France hexagonale verrait ses dépenses baisser de 19 %. L’ISPF souligne toutefois les divergences dans les structures de consommation. En Polynésie française, l’alimentation et les boissons non alcoolisées représentent un quart du budget des ménages (15 % en France hors DOM), et les dépenses liées au transport, 19 % (15 % en France hors DOM). En revanche, les ménages de l’Hexagone consacrent une part plus importante de leurs dépenses à la santé, moins bien remboursée. Une réglementation des prix pour certains produits En Polynésie française, les prix de certains produits font l’objet d’un encadrement ; il2 s’agit surtout des biens de première nécessité (PPN) et des intrants de certaines productions locales. D’une part, les PPN sont assortis d’une marge maximale de commercialisation en valeur et bénéficient d’une exonération de droits et taxes ainsique de la prise en charge du fret maritime interinsulaire. D’autre part, les produits de grande consommation (PGC) ont des marges fixées en pourcentage et restent soumis aux droits et taxes. 6. Le commerce extérieur DES EXPORTATIONS À LEUR PLUS BAS NIVEAU HISTORIQUE Dans le contexte de la crise de la Covid-19, l’année 2020 est marquée par une diminution des échanges extérieurs, impactés par la désorganisation des circuits d’approvisionnement internationaux. Les importations, hors exceptionnelles, se réduisent pour la première fois depuis quatre ans (-6,7 % sur un3 an) et les exportations chutent drastiquement (-43,9 %), pour atteindre leur plus bas niveau historique, 5,6 milliards de F CFP. En conséquence, le taux de couverture réel des importations par les exportations s’établit à 3,2 % (-2,1 points), son plus faible niveau à ce jour. La réduction des importations permet toutefois d’alléger le déficit de la balance commerciale réelle, qui s’établit à 171,4 milliards de F CFP en4 2020 (-8,3 milliards de F CFP sur un an). 1Étude de comparaison spatiale des prix « La Polynésie française 39 % plus chère que la métropole », ISPF, 2016. 2 Arrêté n° 171 CM du 7 février 1992 fixant le régime général des prix et des marges des produits en Polynésie française. La liste des PPN et PGC est régulièrement revue par Conseil des ministres pour s’adapter aux évolutions du marché. 3Biens d’équipement exceptionnels (navires, avions). 4Solde de la balance commerciale réelle = exportations locales – importations civiles, qui se distingue du solde de la balance commerciale globale = exportations civiles – importations civiles. 39