Outre ces financements directs, l’État promeut l’investissement localement grâce à un dispositif national d’aide fiscale à l’investissement outre-mer1 quipermet aux contribuables hexagonaux de bénéficier d’une réduction d’impôt pour un investissement réalisé sur le territoire dans les secteurs de l’économie jugés prioritaires. Pour les p drojets e moins de 250 000 €, la défiscalisation est accordée de droit.Au-delà, un agrément préalable de la Direction générale des Finances publiques est requis. En 2020, l’État a accordé 4,6 milliards de F CFP afin de soutenirles projets de 15 entreprises polynésiennes pour un montant investi totalde 11,2 milliards de F CFP. À ce titre, le secteur de l’hôtellerie a bénéficié de 1,8 milliard de F CFP d’aides et l’industrie de 1,5 milliard de F CFP. Les secteurs du tourisme nautique, de la pêche et des transports ont également été subventionnés.Selon le Haut-Commissariat, cet engagement a participé à la création directe de 90 emplois et au maintien de 2 060 postes. 1.4 LES FINANCEMENTS EUROPÉENS Bien que liés constitutionnellement à un État membre de l’Union européenne, les Pays et territoires d’outre-mer (PTOM), à l’instar de la Polynésie française, ne font pas partie de celle-ci. Néanmoins, ce statut encadre des échanges renforcés. À ce titre, ils sont éligibles à certains financements communautaires, notamment ceux du Fonds européen de développement (FED). Le 11 FED (2014-2020) a ainsi accordé directement 3,6 milliards de F CFP à la Polynésiee française, dévolus en priorité au développement touristique.Une enveloppe régionale de 4,3 milliards de F CFP est également allouée aux quatre PTOM du Pacifique pour financer des2 investissements relatifs aux énergies renouvelables, au changement climatique et à la réduction du risque de catastrophes naturelles.Enfin, une enveloppe régionale thématique ainsi que la Facilité de coopération technique représentent respectivement 2,2 milliards et 1 milliard de F CFP partagés entre l’ensemble des PTOM. 2. Les finances publiques locales 2.1 LES COMPTES ADMINISTRATIFS DU PAYS En 2020, la croissance des recettes non fiscales (+3,9 milliards de F CFP soit +16,9 %) ne permet pas de compenser la diminution de 9,3 milliards de F CFP des ressources générées par la fiscalité (-8,6 %). Les recettes réelles de fonctionnement du Pays s’établissent donc à 125 milliards de F CFP, en baisse de 4,1 % par rapport à 2019. 1Incluse dans la loide finances rectificative du 11 juillet 1986, dite « loi Pons», la défiscalisation hexagonale a été modifiée par la Loi de programme pour l’outre-mer (LOPOM) du 21 juillet 2003 (« loi Girardin »), puis par la Loi pour le développement économique de l’outre-mer (LODEOM), promulguée le 27 mai 2009. Arrivée à échéance en 2017, elle a été prorogée jusqu’à fin 2025. 2Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Wallis-et-Futuna et les îles Pitcairn (avant la sortie du Royaume-Uni de l’UE). 53