Totalisant 45,3 milliards de F CFP, les dépenses d’investissement (hors remboursement de la dette) sont également marquées par des activités exceptionnelles, notamment un prêt de 9,6 milliards accordé à la CPS et une avance en compte courant accordée à la compagnie aérienne Air Tahiti Nui (2,1 milliards). Hormis ces participations et avances, elles s’établissent à 33,4 milliards, en progression de 3,6 milliards par rapport à 2019. Évolution des soldes intermédiaires en millions de F CFP 2016 2017 2018 2019 2020 2020 retraité* Recettes réelles de fonctionnement 123 730 129 608 128 663 131 069 125 714 144 755 Dépenses réelles de fonctionnement 100 575 101 107 103 010 108 871 131 890 131 890 Épargne brute (résultat courant) 23 155 28 502 25 654 22 198 -6 175 12 865 ( - ) amortissement du capital des emprunts 9 557 9 410 8 576 8 851 8 786 8 786 Épargne nette 13 598 19 091 17 078 13 347 -14 961 4 080 *intégrant la quote-part du prêt AFD garanti par l'État de 19,0 milliards de F CFPSource : Ministère des finances et de l'économie En raison d’une baisse des recettes (-4,1 %) et d’une hausse des dépenses (+21,1 %), l’épargne brute en 2020 s’établit à -6,2 milliards de F CFP contre 22,2 milliards de F CFP en 2019. Néanmoins, un financement exceptionnel des dépenses de fonctionnement par l’octroi du prêt de l’AFD a permis d’enregistrer une recette de 19,0 milliards de F CFP, portant l’épargne brute à 12,9 milliards de F CFP. Tenant compte de ce retraitement, l’épargne nette s’établit à 4,1 milliards de F CFP abondant le disponible pour investissement qui atteint 12,6 milliards de F CFP. Cela permet de couvrir seulement 28 % de l’ensemble des investissements contre 71 % l’année précédente. 2.2 L’ÉVOLUTION DES FINANCES COMMUNALES En juillet 2019, une réforme du statut d’autonomie de la Polynésie française a conduit à l’aménagement de la répartition de certaines compétences. Les communes se voient désormais1 dotées de nouvelles prérogatives dans six domaines :le développement économique, l’aménagement de l’espace, la jeunesse et le sport,la protection de l’environnement, la politique du logement et du cadre de vie et la politique de la ville. Mais les communes polynésiennes souffrent de nombreuses contraintes géographiques et de recettes directes souvent réduites, les rendant fortement dépendantes des subventions de l’État et du Pays. Ainsi, leurs produits de fonctionnement, représentant 35,9 milliards de F CFP en 2019,2 sont issus à 62 % de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) et du Fonds intercommunal de péréquation (FIP). De même, leurs recettes d’investissement (7,7 milliards de F CFP) proviennent pour l’essentiel des subventions d’investissement reçues (7,2 milliards). 1Loi organique n° 2019-706 du 5 juillet 2019. 2 Dernières données disponibles. 55