La croisière transpacifique Bien que ne consommant pas de nuitée sur place, les passagers en croisière transpacifique apportent des ressources au pays par leurs dépenses lors de leurs escales, pour le secteur du tourisme directement (excursions, …) ainsique pour d’autres secteurs (commerce, industrie, services portuaires, etc.). Les paquebots accostent dans l’ensemble des archipels polynésiens (20 îles au total en 2019 et 2020), essentiellement celui de la Société, qui concentre 70 % du nombre total d’escales en 2019 et 80 % en 2020. Les arrivées successives de navires dont certains présente une capacité très élevée (jusqu’à près de 5 000 passagers en 2019), entraînent toutefois des problématiques de logistique et de coordination face aux capacités d’accueil et aux infrastructures. La plaisance Le nombre d’entrées de navires de plaisance serait de 700 par an, pour un stock de 850 navires présents (hors résidents) représentant près de 2 900 passagers, d’après une étude1 réalisée en 2020. À la différence des touristes « traditionnels » dont la durée de séjour est de deux semaines en moyenne, les plaisanciers se rendant en Polynésie française par voilier y restent plusieurs mois, voire plusieurs années pour près de la moitié d’entre eux. Les archipels de la Société, les Tuamotu et les Marquises sont les plus visités (8 navires sur 10).La majorité des voiliers viennent d’Europe (deux tiers), des États-Unis (près d’un quart) et du Pacifique. Leurs dépenses sont estimées à plus de 400 000 F CFP mensuels par plaisancier, dont 35 % pour le navire (maintenance, carénage, etc.) et un quart directement en tourisme (hôtellerie, activités). Quant au yachting de luxe, il a fait l’objet d’une étude commanditée par Tahiti Tourisme. Selon celle-ci, 200 yachts de luxe ont sillonné les eaux polynésiennes sur la période 2015-2018, rapportant 2,8 milliards de F CFP pour un millier de touristes par an, soit une dépense moyenne par personne bien au-delà de la moyenne (270 000 F CFP pour un touriste traditionnel). Toutefois, la Polynésie française est encore peu présente sur ce marché au niveau mondial :seul 1 % des 5 000 navires de plus de 25 mètres recensés dans le monde l’ont visitée. 4.2 LA CROISIÈRE À L’ARRÊT EN 2020 Nombre de croisiéristes 150 rotations de moins pour la croisière locale (croisière basée en Polynésie française) 50 Premier secteur impacté par les restrictions 44 45 45 sanitaires instaurées mi-mars 2020, l’activité de 40 39 croisière basée localement a repris au deuxième 35 30 34 semestre, de manière progressive selon les 25 compagnies. Ainsi en 2020, le nombre de croisières 20 25 15 baisse drastiquement, passant de 114 en 2019 à 34 10 12 en 2020, pour un totalde 250 escales dans les 5 différentes îles polynésiennes contre 810 en 2019 0 (-69 %). Source : ISPF 1Pinel-Peschardière, Étude d’impact de la plaisance sur l’économie de la Polynésie française, mai 2020. 99 sreilliM 70028002900201021102210231024102510261027102810291020202