La croisière transpacifique L’année 2021 a été morne pour la Escales en Polynésie française croisière Transpacifique, du fait des des croisières transpacifiques restrictions locales et internationales, aucun 250 80 navire n’ayant pu faire escale dans les eaux polynésiennes avant janvir 222.e0 200 60 150 40 Bien que ne consommant pas de 100 nuitéessur place, les passagers en croisière 50 20 transpacifique apportent habituellement des 0 - ressources au pays par leurs dépenses lors de 2019 2020 2021 leursescales, pour le secteur du tourisme Nombre d'escales directement(excursions, …) ainsi que pour Nombre de passagers (éch.droite) d’autres secteurs (commerce, industrie, Source : Tahiti Cruise Club, ISPF services portuaires, etc.). Les paquebots, qui accostent dans l’ensemble des archipels polynésiens (20 îles en 2020 et 80 % des escales dans la Société), ont effectué 68 % d’escales en moins. Pour réguler les flux de passagers et préserver les lagons, le gouvernement a annoncé qu’à partir du 1erjanvier 2022, le nombre de passagers maximal par escale serait de 3 500 à Tahiti, Moorea et Raiatea, et de 2 500 pour les autres îles. Par ailleurs, les navires en tête de1 ligne, basés en Polynésie française, d'une capacité maximale de 700 passagers, seront privilégiés. La plaisance Le nombre d’entrées de navires de plaisance serait de 700 par an, pour un stock de 850 navires présents (hors résidents) représentant près de 2 900 passagers, d’après une étude réalisée en 2020. À la différence des touristes « traditionnels », dont la durée de séjour est de2 deux semaines en moyenne, les plaisanciers se rendant en Polynésie française par voilier y restent plusieurs mois, voire plus d’un an pour près de la moitié d’entre eux (dans la limite des 2 ans d’admission maximum pour les bateaux de plaisance internationale). Les archipels de la Société, des Tuamotu et des Marquises sont les plus visités (8 navires sur 10). La majorité des voiliers viennent d’Europe (deux tiers), des États-Unis (près d’un quart) et du Pacifique. Leurs dépenses sont estimées à plus de 400 000 F CFP mensuels par plaisancier, dont 35 % pour le navire (maintenance, carénage, etc.) et un quart directement en tourisme (hôtellerie, activités). La Direction Polynésienne des Affaires Maritimes (DPAM) est en charge de l’encadrement de la pratique. Ainsi en 2021, de nouvelles régulations ont vu le jour, limitant les zones et temps de mouillage pour les plaisanciers, notamment à Raivavae et Moorea. Le yatching de luxe est également un secteur important pour la Polynésie française, bien qu’elle soit encore peu présente sur ce marché au niveau mondial : seul 1 % des 5 000 navires de plus de 25 mètres recensés dans le monde l’ont visitée. Mais ce secteur niche attirait entre 300 et 400 personnes avant la crise sanitaire qui avaient chacune une retombée économique de 3 millions de F CFP (contre 270 000 F CFP pour un touriste international), soit un impact économique total estimé d’un milliard de francs en 2019. 1À Bora-Bora, les navires de plus de 1 200 passagers sont interdits d’escale depuis 2019. 2Pinel-Peschardière, Étude d’impact de la plaisance sur l’économie de la Polynésie française, mai 2020. 111 sregassap ed sreilliM