Pour couvrir les besoins du marché local, la production est complétée par des importations : elles s’élèvent à 199 tonnes en 2021, composées de crevettes préparées (71 %) ou congelées (28 %). Celles de crevettes fraîches sont très limitées, en raison des restrictions à l’importation de crustacés1pour protéger la crevette polynésienne de tout risque de contamination virale. 3.2 LA PISCICULTURE ET LA CULTURE DE MOLLUSQUES La piscicultureest apparue dans les années 1980, suite aux recherches de l’IFREMER sur l’élevage de poissons comestibles. Celle du2 paraha peue (plata)x s’est développée à partir de 2011. La pisciculture est actuellement pratiquée par deux fermes. Après une diminution de la production depuis2018en raison d’une maladie bactérienne qui décime les alevins, la production3 de paraha peuese redresse en 2021 à 15,3 tonnes (10,4 tonnes en 2020). Il existe également une activité d’élevage de bénitiers, située sur l’atoll de Reao (Tuamotu-Est). Recherchés pour leurs couleurs, ces bénitiers issus du collectage des post-larves dans les lagons sont destinés à l’aquariophilie. La production s’est élevée à près de 25 400 unités en 2021, soit 6,5 tonnes. Elle a été en totalité exportée, aux côtés des bénitiers dits « sauvages » (issus de la pêche) : en 2021, les exports représentent 22,8 tonnes pour 50 millions de F CFP, principalement à destination des États-Unis (56 %), de France (16 %) et des Pays-Bas (15 %). Préparation d’hameçonartisanal pour la pêche à la ligne © Yann MARIASSOUCE 1 Arrêtés du conseil des ministres de mars 2010, juillet 2015 et septembre 2017. 2 L’élevage du loup tropical depuis 1988 et d’autres espèces (sunfish, moi) depuis 1998 s’est arrêté en 2007 et 2008. 3La bactérie Tenacibaculum, qui touche plusieurs espèces de poissons d’élevage au niveau mondial. 80