LE PLAN FRANCE RELANCE EN OUTRE-MER, UN AN APRÈS SON LANCEMENT Suite à la crise sanitaire de la Covid-19, le gouvernement a présenté en septembre 2020 un plan de relance intitulé «France Relance», adossé au budget de l’État pour 2021 et 2022. Selon la déclinaison ultramarine de ce programme, 1,5 milliard d’euros sont directement alloués aux territoires ultramarins. Comme au niveau national, les mesures du plan ont été structurées autour de trois axes : (i) la transition écologique, (ii) la compétitivité des entreprises et (iii) la cohésion des territoires. Un an après son lancement, le plan de relance continue à se déployer dans les territoires ultramarins. Sur le premier volet, dont l’enveloppe initiale a été réévaluée à 669 millions d’euros, la rénovation thermique des bâtiments concentre la majorité des financements (247 millions d’euros). Le soutien à la mobilité du quotidien, notamment les transports en commun et le vélo, bénéficie également d’une enveloppe significative (125 millions d’euros). Viennent ensuite le soutien à l’agriculture et à la pêche (70 millions d’euros), la prévention des risques sismiques et cycloniques (59 millions d’euros) et la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement (50 millions d’euros). Le renforcement de la compétitivité des entreprises, deuxième pilier du programme, se traduit essentiellement par la baisse des impôts de production (267 millions d’euros sur 316 millions d’euros consacrés à cet axe). Le fonds d’accélération des investissements industriels, opéré par Bpifrance, a par ailleurs soutenu 60 projets ultramarins à fin 2021. Ces projets, majoritairement portés par des TPE-PME, représentent au total 114 millions d’euros d’investissements productifs, dont 24 millions d’euros ont été engagés par l’État en 2020-21. Enfin, le troisième volet du plan de relance prend essentiellement la forme de mesures pour l’emploi et l’insertion des jeunes, avec des enveloppes ouvertes pour 2021 qui se sont élevées à 311 millions d’euros. Le soutien aux collectivités territoriales (90 millions d’euros), le renforcement du réseau routier (53 millions d’euros) et l’investissement dans les systèmes de soins (50 millions d’euros) sont également des éléments essentiels du troisième pilier. La moitié de l’enveloppe globale destinée aux Outre-mer, soit 750 millions d’euros, est accordée sous forme de crédits territorialisés. Dans ce cadre, des accords de relance territoriaux ont été signés entre l’État et les collectivités territoriales au premier semestre 2021. Ils visent principalement à inclure les projets portés par les collectivités et les opérateurs de l’État et à garantir une bonne articulation avec les financementsimportants octroyés par l’Union européenne au titre de REACT-EU et du budget européen1 2021-2027. En Polynésie française, le plan a permis de contribuer au financement de la réhabilitation du centre d’hébergement des étudiants sur le campus de l’UPF (227 millions de F CFP), du programme d’abris de survie aux Tuamotu (1,1 milliard de F CFP) et de certains dispositifs nationaux (1,6 milliard de F CFP) d’appels à projets dans différents domaines (rénovation énergétiques des bâtiments de l’État, recyclage et valorisation des déchets…). 1REACT-EU fait partie du plan de relance européen de 2020. Avec un montant spécifique de 47,5 milliards d’euros, ce paquet est dédié «au soutien à la reprise en faveur de la cohésion des territoires de l’Europe». Ces ressources sont mises à disposition des territoires via les Fonds structurels de l’UE en impliquant les autorités locales et régionales ainsi que les organismes représentant la société civile. 33