L’artisanat traditionnel, en revanche, est en marge de ce cadre. Le plus souvent exercé au sein d’associations, il est difficile à appréhender, car nombre de ses représentants ne payent pas de patente et ne sont donc pas recensés. Pourtant, facteur de cohésion sociale et d’expression culturelle, il a une place essentielle dans l’économie de la Polynésie française en tant que source de revenus importante pour les archipels les plus éloignés. Le soutien des pouvoirs publics à l’artisanat traditionnel D’après le Service de l’artisanat traditionnel, en 2021, 609 associations regroupaient 2 299 artisans, dont près de 75 % de femmes. Deux tiers se situent dans l’archipel de la Société et un quart d’entre eux a plus de 60 ans. Après une année 2020 difficile pour le secteur, 2021 est signe de redémarrage. Plusieurs manifestations destinées à soutenir la reprise du secteur ont été organisées, comme l’exposition vente Tahiti i te rima'i qui a permis de réunir plus de 130 artisans sur trois sites différents. Le salon des jeunes artisans a aussi mis en valeur le travail d’une génération qui représente 13 % des artisans polynésiens. Sous l’impulsion duministère de la culture en charge de l'artisanat, deux projets de lois étaient en discussion fin décembre 2021à l’Assemblée de Polynésie française, l’une portant sur le statut de l’artisan en Polynésie française et l’autre à vocation de créer un programme d’aide au développement de l’artisanat traditionnel. Pour promouvoir l’activité, le Service de l’artisanat travaille notamment sur la création de labels et sur une cartographie économique du secteur pour mieux cibler ses besoins. 83