Essentiellement autoconsommée, la pêche lagonairerépond aux besoins alimentaires d’une part importante de la population. Elle est estimée à 4 300 tonnes annuelles, réparties entre poissons de lagon (80 %), petits pélagiques (15 %) et fruits de mer tels que bénitiers, crabes ou langoustes (5 %). La production se redresse après la crise de la Covid-19 Après une baisse de -12 % en 2020, le volume total de la pêche hauturière et côtière se redresse pour atteindre 8 923 tonnes en 2021 (+13 % sur un an), renouant avec son niveau de 2019. Production de la pêche (en tonnes) Variations Part en 2017 2018 2019 2020 2021 2021/2020 2021 Production totale 7 980 8 703 8 892 7 865 8 923 +13,4 % 100% Pêche hauturière, dont : 5 279 6 342 6 600 5 696 6 747 +18,5 % 76% Pour le marché local nd nd nd 4 692 4 896 +4,3 % 73% Pour l'export nd nd nd 1 003 1 850 +84,4 % 27% Pêche côtière 2 701 2 361 2 292 2 169 2 176 +0,3 % 24% Source : Direction des ressources marines Davantage de débouchés intérieurs et extérieurs Sur le marché intérieur, la pêche polynésienne bénéficie en 2021 de la reprise de la demande, dynamisée d’une part par la redémarrage de l’activité dans l’hôtellerie-restauration, et d’autre part par un effet prix, suite au classement du thonen PPN en 2020.1 Les ventes à l’export rebondissent également en 2021 (+110 % sur un an), générant 1,79 milliard de F CFP, des recettes proches de leur niveau pré-Covid (-2 % par rapport à 2019). Confrontés à des problèmes d’affrètement en raison de la suspension des liaisons aériennes, les professionnels de la pêche ont organisé des vols cargo ponctuels avec Air Tahiti Nui. Au deuxième semestre, les exportations ont notamment pu tirer parti du dynamisme du marché américain, d’autant plus que les principaux concurrents (Hawaii, Fidji) avaient, outre leurs frontières fermées, de faibles rendements halieutiques. Elles ont en outre bénéficié de la force relative du dollar américain, devise de règlement des ventes, avec un niveau de prix rémunérateur, favorisé également par le label de qualité MSC dont bénéficie le thon polynésien. Les États-Unis, premiers clients des exportations de la pêche polynésienne Les États-Unis en restent les premiers clients, 90 % du total pour 1,6 milliard de F CFP en 2021. Ils ont acheté l’intégralité des exportations polynésiennes de poissons frais (quasi- exclusivement des poissons entiers), pour 1,5 milliard de F CFP. La France se situe en deuxième position (8 % du total) avec 142 millions de F CFP en 2021 ; elle concentre la quasi-totalité des exportations polynésiennes de poissons congelés (132 millions de F CFP). 1 Produits de première nécessité. Voir Chapitre II, section 2.5 Les prix. 77