Cette utilisation nomade d’internet contribue à résorber les inégalités territoriales. Dans les archipels éloignés, la part de la population équipée d’un smartphone croît rapidement et atteint 70 % contre seulement 50 % en 2017. Cette tendance est soutenue par l’amélioration de la qualité des réseaux internet fixes et mobiles dont la combinaison permet une connexion plus fluide et régulière. FACEBOOK : LE RÉSEAU SOCIAL LEADER Les réseaux sociaux sont devenus au cours des dernières années un outil incontournable en Polynésie française. S’ils permettent de garder le lien social, ils sont aussi un atout économique pour nombre d’entreprises, associations, entrepreneurs et particuliers. Ils constituent à la fois des vecteurs de visibilité plébiscités par les entreprises et des plateformes pour de nombreux échanges. Selon la DGEN, un tiers des entreprises sont présentes sur au moins un réseau social (majoritairement sur Facebook) et les trois quarts d’entre elles y sont inscrites depuis moins de 5 ans. Avec près de 214 600 comptes créés en Polynésie française, Facebook domine largement le marché et affiche un taux de pénétration de 72,3 %, près de 5 points supérieurs à celui constaté dans l’Hexagone. Selon la DGEN, cette forte diffusion s’accompagne d’une utilisation quotidienne puisque la moitié de ses utilisateurs y sont connectés plus d’une heure par jour. 2. Téléphonie mobile La téléphonie mobile locale a été introduite en Polynésie française en 1995, avant d’inclure une couverture internationale à partir de 2003. L’opérateur Tikiphone (devenu Vini distribution), qui a longtemps bénéficié d’une situation de monopole, a été rejoint en 2013 par le groupe Pacific Mobile Telecom qui a développé une offre concurrente sous la marque britannique Vodafone. Plus récemment, en 2018, la société Viti, déjà fournisseur d’accès internet, a obtenu sa licence. L’enquête de la DGEN, montre qu’en 2019 seul 1 % de la population de Polynésie de plus de 15 ans ne dispose pas de téléphone portable. Un chiffre qui était de 7 % lors de la dernière enquête de 2017. Au cours des dernières années, le réseau de téléphonie mobile s’est densifié et a gagné en qualité. Le nombre d’antennes est passé de 1356 fin 2020 à 1 483 fin 2021 (+127). Cette progression concerne essentiellement les 628 sites 4G/4G+ actifs fin 2021 (+115). On compte également 375 émetteurs 3G/3G+ (+13) et encore 480 émetteurs 2G (-1). Si le maillage du réseau se densifie à Tahiti et dans l’archipel de la Société, les autres archipels regroupent moins de 10 % des antennes (110). De plus, la plupart de ces îles n’ont accès qu’à un réseau 2G. Ce n’est qu’en 2020, à la faveur de l’installation du câble Natitua que l’opérateur Vini a installé les premiers émetteurs 4G à Hiva Oa et Nuku Hiva aux Marquises (4) et à Rangiroa, Tikehau, Fakarava et Hao aux Tuamotu (9, dont 2 nouvelles en 2021). 122