Le tourisme encours fragile Encore marquée par les reprises épidémiques, les fermetures de frontières et les suspensions de lignes aériennes, l’année 2021 se conclut sur une fréquentation touristique à peine plus élevée qu’en 2020, 82 500 contre 77 000, soit un niveau bien en deçà de l’année record de 2019 (237 000). Alors que le nombre de croisiéristes plafonne à 12 000 (45 000 en 2019), l’hôtellerie polynésienne constate une quasi-stagnation de son coefficient moyen de remplissage qui atteint 44,9 % en 2021, soit 24 points en dessous de son niveau de 2019. La reprise du secteur secondaire dynamisé par le BTP Sur les neuf premiers mois de 2021, les chiffres d'affaires du BTP et de l’industrie s’inscrivent en hausse de respectivement +9,9 % et +7,1 %, dépassant leur niveau de 2019. L’enquête de conjoncture de l’IEOM souligne que les chefs d’entreprise du BTP ont pu bénéficier d’une conjoncture stable en 2021, à effectifs constants, et améliorer leur situation de trésorerie. Ceux de l’industrie, en revanche, ont vu leur activité ralentir au cours du second semestre, mais n’ont pas renoncé à recruter. Ils affirment avoir dû augmenter leurs prix de vente, ce qui a contribué à préserver leur trésorerie. Le secteur primaire regagne des recettes à l’export Très affectées par la suspension des vols commerciaux en 2020, les exportations de produits du secteur primaire doublent en 2021, retrouvant dans l’ensemble leur niveau de 2019. Pour la perle brute cette hausse correspond cependant à des sorties massives en volume, de produits de qualité variables, opérées notamment pendant la période de suspension du Droit spécifique de la perle à l’export (DSPE). De fait, le prix moyen au gramme s’établit à 288 F CFP en 2021, après 270 F CFP en 2020, moitié moindre qu’en 2019 (480 F CFP). Une activité bancaire en demi-teinte Avec la fin progressive de la distribution de prêts garantis par l’État (PGE), l’activité de crédit des banques de la place tend à se normaliser, tandis que leur collecte de dépôts conserve un certain dynamisme. Leur encours de crédits progresse de 4 % (+14,2 % en 2020) et leurs dépôts de 5,9 % (+15,7 % en 2020). Dans cet environnement relativement plus favorable, les banques polynésiennes retrouvent des performances identiques à celles d’avant-crise, tant sur le plan de l’activité (PNB de 21,4 milliards de F CFP) qu’en termes de rentabilité (résultat net de 4,7 milliards de F CFP). Cette amélioration de la rentabilité s’explique principalement par l’importance des reprises de provisions. Une collecte de dépôts toujours en hausse En 2021, la collecte de dépôts progresse de 42 milliards de F CFP (+96 milliards de F CFP en 2020), surtout grâce aux dépôts à vue (+34 milliards de F CFP) et aux comptes sur livret (+19 milliards de F CFP), au détriment des dépôts à terme (-11 milliards de F CFP). 12