Enfin, une convention a été signée en novembre 2019 avec l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) afin d’obtenir une appellation d’origine protégée (AOP), pour la vanille polynésienne, sous le label « Vanille de Tahiti ». 2.3LA PRODUCTION ANIMALE Avec un chiffre d’affaires estimé à 2,2 milliards de F CFP en 2021, la production animale représente un tiers du revenu de l’agriculture et provient majoritairement des îles du Vent. Une production d’œufs à flux tendus pour couvrir la demande intérieure La production d’œufs, qui permet de couvrir l’essentiel des besoins locaux, représente plus de la moitié du chiffre d'affaires annuel des produits animaux. Au premier trimestre 2021, le cheptel est estimé à 266 000 poules pondeuses dont 88 % aux îles du Vent. En 2021, la production est en baisse de 7 % par rapport à 2020, à 4,7 millions de douzaines pour 1,3 milliard de F CFP de recettes, causant quelques insuffisances ponctuelles face à la demande. L’offre a été impactée par des retards d’approvisionnement en alimentation pour animaux (conduisant à une moindre productivité des poules pondeuses) et en poussins, nécessaires au renouvellement régulier du cheptel. Le prix des œufs fait l’objet d’un encadrement. En avril 2021, il a été décidé en conseil des ministres de définir par arrêté différents types d’élevage de poules pondeuses : à côté de ceux produisant des œufs standards à prix réglementé, il détermine de nouvelles catégories (élevage en plein air, label bio…) à prix libre. En novembre 2021, pour la première fois en Polynésie française, deux exploitations ont obtenu un label garantissant l’origine biologique de leur production. Une production de viande dominée par le porc La production de viande est surtout présente à Tahiti, où se trouve le seul abattoir industriel du pays. Elle est estimée à 777 millions de F CFP en 2021, stable par rapport à 2020. La viande porcine compte pour les trois quarts (584 millions de F CFP), et la viande bovine, pour près d’un quart (177 millions de F CFP) 1. Ne couvrant que 8 % des besoins locaux, la production locale de viande est complétée par des importations, qui se sont élevées à 8,8 milliards de F CFP en 2021 (-1,2 % sur un an). Elles couvrent 96 % (4,0 milliards de F CFP) de la consommation locale de viande de bœuf, 99 % (3,0 milliards de F CFP) des besoins en volaille, et deux tiers (1,2 milliard de F CFP) des besoins en viande porcine. Pour certaines, les prix sont réglementés : c’est le cas notamment des importations de cuissesde poulet congelées, qui font partie de la liste des produits de première nécessité (PPN).2 Du côté de la viande porcine, pour protéger la production locale, différentes mesures coexistent : un régime de quotas d’importation est en place, ainsi qu’une taxe de développement local (TDL) sur les importations. En outre, le prix de la viande de porc est réglementé (abattage, commerce de gros et de détail), et a d’ailleurs été revalorisé de 15% en mai 2022, suite aux revendications des éleveurs face à la hausse de leurs coûts de production. 1 Source : Direction de l’agriculture, premières estimations. 2 Voir Chapitre II Section 2.5 Les prix. 69