Mais la reprise est inégale, nombre de secteurs, principalement les services, demeurant affectés par la persistance des mesures de restriction face aux résurgences de la pandémie. Les pouvoirs publics maintiennent donc leur dispositif de sauvegarde de l’emploi et de la trésorerie des entreprises, et le gouvernement met sur pied un plan de relance à trois ans, destiné à soutenir la reprise de la croissance. L’IEOM, de son côté, poursuit une politique monétaire accommodante, mettant à disposition des banques de la place de nouvelles lignes de refinancement. Un marché du travail plus favorable En hausse annuelle moyenne de 1,1 % sur les cinq dernières années, l’indice de l’emploi salarié du secteur marchand s’accroît de 5,3 % en 2021. Les progressions les plus notables concernent le commerce (+4,5 %), le BTP (+5,7 %) et l’hôtellerie (+16,3 %). Ce dernier secteur, encore fragilisé en 2021, n’a pas retrouvé le niveau de ses effectifs d’avant la pandémie : sur les neuf premiers mois de l’année, le déficit est encore de 400 personnes par rapport à la même période en 2020 et de 1 700 par rapport à 2019. Un regain de consommation Sur les dix premiers mois de l’année, la masse salariale progresse en moyenne de 2,3 % (17,9 milliards de F CFP contre 17,5 milliards en 2020), témoignant du maintien des revenus des ménages. Le courant d’affaires du commerce revient sur ses niveaux d’avant-crise et on recense un millier de nouveaux véhicules immatriculés, soit une augmentation de 18 % par rapport à 2020. Les entreprises hésitent à investir Avec la montée des incertitudes, les entreprises hésitent à se lancer dans des projets d’investissement. Certes, la production de crédits à l’équipement augmente de 6,4 % sur l’année (23,1 milliards de F CFP contre 21,7 milliards en 2020), mais celle-ci reste inférieure de 7,5 % à sa moyenne des trois dernières années. Les ménages poursuivent leurs investissements immobiliers, soutenus par les taux d’intérêt bas et les mesures d’aides publiques, telles que l’Aide à l’Investissement des Ménages (AIM). La production de crédits à l’habitat croît de 11,4 % sur l’année (35,9 milliards de F CFP en 2021 contre 32,2 milliards en 2020), dépassant de 4,1 % sa moyenne sur trois ans. Une reprise incertaine Un secteur tertiaire convalescent Le secteur tertiaire, qui représente 85 % de la valeur ajoutée en 2018, voit son chiffre d’affaires s’améliorer de 5,8 % sur les trois premiers trimestres de 2021 par rapport à l’année précédente (-13,6 % en 2020). Si la reprise de l’activité des secteurs de l’hôtellerie (+20,4 %) et du transport aérien (+20,9 %) est significative, celle-ci est nettement insuffisante pour combler la chute observée en 2020 (-57 % sur cette année). Le commerce, pour sa part, affiche une progression de son volume d’activité de 5 % (-4,5 % en 2020). 11