Le fret débarqué, très majoritaire, est composé de marchandises en conteneurs pour moitié, d’hydrocarbures pour un tiers, ainsi que de vracs solides et de véhicules, acheminés par navire roulier. Après un creux de 7,6 % en 2020, il progresse de 4,4 % en 2021, pour atteindre 884 000 tonnes, soit à peine au-dessus de son niveau de 2017. En effet, le commerce international est encore marqué par les stigmates de la Covid-19 ; les fermetures de frontières et confinements à travers le monde, qui ont ponctué l’exercice 2021, ont désorganisé les chaînes de production et les liaisons maritimes, provoquant des retards dans les livraisons et une inflation notable des coûts de transport. Fret international (en milliers de tonnes métriques) 2017 2018 2019 2020 2021* Variations 2021/2020 Fret débarqué dont : 869 899 916 847 884 +4,4% Marchandises en conteneur 417 445 467 424 429 +1,2% Hydrocarbures 408 403 396 351 331 -5,6% Vracs solides, dont : 34 39 41 63 112 +78,5% Ciment 22 31 16 56 101 +79,7% Bois & contreplaqué 5 5 6 6 10 +81,3% Véhicules rouliers 10 13 12 9 11 +23,9% Fret embarqué 37 30 39 29 24 -15,7% Total 906 929 955 875 908 +3,7% Source : Port autonome de Papeete (*) données provisoires En Polynésie française, le rebond de la consommation des ménages rejaillit sur le tonnage des marchandises arrivées en conteneur (+1,2 %) et des véhicules transportés par navire roulier (+23,9 %). Les immatriculations de voitures particulières neuves enregistrent +18,3 % en 2021 (4 699 unités contre 3 973 en 2020). Quant au vrac solide, son volume double en un an, porté par le dynamisme du secteur de la construction. En effet, les importations de matériaux de construction (ciment, bois, produits métalliques…) bondissent de +23 % (221 000 tonnes en 2021 contre 180 000 en 2020). Fret maritime domestique Incontournable pour les produits pondéreux et le ravitaillement des îles sans aérodrome, la voie maritime joue aussi un rôle dans le transport des personnes. Elle est animée par des armateursprivés, ainsi que par la flottille administrative dans le cadre de sa mission de service1 public (ex : transport scolaire). Des lignes régulières permettent d’assurer l’approvisionnement des îles éloignées : principalement chargés de produits alimentaires, de matériaux de construction et d’hydrocarbures à l’aller, les cargos et goélettes emportent au retour les diverses productions locales (coprah, nacres…). 1 La flottille privée comprend 25 navires, dont 10 pour les liaisons de proximité (îles Sous-le-Vent, Tahiti-Moorea), 1 cargo mixte, l’Aranui 5, qui dessert les Marquises, ainsi que des goélettes. 114