Les États-Unis sont aussi les premiers clients des exportations polynésiennes de mollusques (plus de la moitié du total, pour 28 millions de F CFP) et de poissons d’ornement1 vivants destinés à l’aquariophilie (69 % du total, soit 35 millions de F CFP). Ils sont suivis par l’Union européenne (France et Pays-Bas) qui acquiert 37 % des ventes polynésiennes de mollusques et 11 % des poissons d’ornement. Exportations de produits de la pêche (en millions de F CFP) 2017 2018 2019 2020 2021 dont dont Variations Part États-Unis France2021/2020 2021 Produits de la pêche 1 343 1 511 1 822 854 1 786 90% 8% +109,1 % dont :Poissons frais 1 211 1 413 1 658 675 1 548 100% 0% +129,2 % 86,7% Poissons congelés 24 6 33 107 137 0% 96% +28,7 % 7,7% Mollusques 38 31 49 44 50 56% 16% +13,9 % 2,8% Poissons d'ornement 29 43 57 28 51 69% 4% +80,4 % 2,8% Source : ISPF Perspectives : de nouveaux débouchés, mais de possibles freins à la production Fortement dépendant de la demande américaine, le secteur poursuit sa quête de nouveaux clients (notamment l’Asie et le Canada), mais se heurte pour l’heure à des problèmes logistiques et administratifs (certification des normes sanitaires). Une extension du label de qualité MSC à l’espadon, actuellement en cours, pourrait être un atout supplémentaire : située dans l’hémisphère Sud, où les saisons sont inversées, la Polynésie française pourrait alimenter l’hémisphère Nord pendant sa saison creuse. L’ouverture d’une ligne aérienne vers Seattle au dernier trimestre 2022, annoncée par Air Tahiti Nui, permet également d’envisager de nouveaux marchés au-delà de la Californie. Ces perspectives pourraient, en revanche, être contrariées en 2022 par des contraintes sur la production, liées au possible manque d’appâts. À plus long terme, le développement du secteur implique, selon les professionnels de la filière, la nécessité de revoir le statut du marin- pêcheur (actuellement en cours de réflexion) et le renforcement des actions de formation, le secteur souffrant encore d’un manque de personnel qualifié. 3. L’aquaculture Hors perliculture, l’aquaculture demeure marginale en Polynésie française. Elle concerne principalement la crevetticulture et la pisciculture. Écoresponsables, ces filières ne font pas usage de produits chimiques ou médicamenteux durant tout le processus de production. Organisés au sein de la coopérative des aquaculteurs de Polynésie française (CAPF), les producteurs aquacoles gèrent les écloseries de production financées par le Pays et installées au Pôle Aquacole « Vaia » de Vairao (Tahiti). Ce dernier accueille également un Centre Technique Aquacole (CTA), outil de Recherche & Développement qui dépend de la DRM. 1Des bénitiers vivants, provenant pour partie de la pêche et pour partie de l’élevage (voir section 2.2). 78