Section 12 Les archipels (Australes, Gambier, Marquises, îles Sous-le-Vent, Tuamotu) UN TERRITOIRE DISPERSÉ Les Australes, les Gambier, les Marquises, les îles Sous-le-Vent et les Tuamotu représentent les deux tiers émergéesde la Polynésie française, mais seulement un quart de sa population. La densité démographique1 yest donc très faible, 28 habitants/km contre 75 pour l’ensemble du territoire.2 Constellations d’îles hautes et d’atolls au milieu de l’océan Pacifique, ces archipels isolés disposent de peu de ressources naturelles. Leur développement économique, soutenu par les pouvoirs publics, est fondé sur des activités traditionnelles (pêche, coprah) et plus récentes (perliculture, tourisme). 1. Généralités Le soutien financier des pouvoirs publics Localement, le Pays prend en charge les frets essentiels et assure la péréquation du prix2 des hydrocarbures. La Chambre territoriale des comptes, dans un rapport de juillet 2019, en a estimé le coût à 2,5 milliards de F CFP. Les archipels bénéficient en outre de diverses exonérations de taxes, les armateurs desservant les îles recevant, pour leur part des subventions d’incitation à la desserte régulière des îles3. L’État, de son côté, participe au financement du Fonds intercommunal de péréquation (FIP) et intervient aussi directement par le biais du Fonds exceptionnel d’investissement (FEI) et duème3 instrument financier4. Enfin, les archipels reçoivent également des financements de l’Union européenne, à travers le Fonds européen de développement (FED). Le XIe FED (2014-20), dédié au tourisme, a réservé 3,6 milliards de F CFP à la Polynésie française. Arrivé à échéance en décembre 2020, il disparaît pour laisser la place à un nouveau fonds de 60 milliards de F CFP exclusivement dédié aux PTOM pour la période 2021-27. Avec 3,7 milliards de F CFP dévolus à la politique de l’eau, la Polynésie française en sera la deuxième bénéficiaire, derrière le Groenland. Elle pourra également compter sur les fonds régionaux, dotés de 4,3 milliards de F CFP, destinés à être affectés à des projets de coopération orientés vers le développement durable. 1 VoirChapitreII section 1. La population. 2 Il s’agit des produits de première nécessité (selon la liste établie), l’eau embouteillée, les matériaux de construction et les produits destinés à l’élevage depuis Tahiti et des produits agricoles bruts ou transformés (dont le coprah) et les produits artisanauxdepuis les îles. 3 Chambre territoriale des comptes de Polynésie française, « Collectivité de la Polynésie française : Transport maritime interinsulaire», 9 mai 2019. 4 Voir Chapitre II Section 3. Les politiques et finances publiques. 133