2. La pêche REBOND DES RECETTES DE LA PÊCHE EN 2021 La Polynésie française possède un important potentiel de pêche grâce à sa zone exclusive économique de 5,5 millions de km. Elle y pratique la pêche industrielle (hauturière), tournée pour un quart vers l’export,2 et la pêche traditionnelle, côtière ou lagonaire. La production de la pêche polynésienne se redresse en 2021 (+13 %, 8 900 tonnes), renouant avec son niveau pré-crise, avec davantage de débouchés intérieurs et extérieurs dans un contexte de reprise économique. Du côté de l’aquaculture, la production de crevettes poursuit sa hausse (+21 % avec 184 tonnes en 2021), couvrant désormais près de la moitié des besoins du pays. Différents types de pêche : hauturière, côtière et lagonaire Composée d’une flottille de 73 thoniers palangriers en 2021, la pêche hauturièreassure une production de 6 000 tonnes annuelles en moyenne (6 750 tonnes en 2021). Il s’agit essentiellement de pêche réfrigérée (96 %) ; la production congelée est marginale, dans la mesure où les pêcheurs sont peu enclins à s’embarquer pour des campagnes de plusieurs mois. En reconnaissance de bonnes pratiques (environnementales, gestion de la ressource), la pêche polynésienne de thon germon et albacore à la palangre bénéficie depuis juin 2018, pour une durée de cinq ans, de la certificationMSC Pêche Durable.1 Le thon est la principale espèce capturée (87 % des prises en 2021), essentiellement le thon germon (40 % du total), le thon jaune (un tiers) et le thon obèse (15 %). Les autres prises concernent le marlin (5 %), le thazard, l’espadon, le saumon des dieux et le mahi-mahi .2 En 2021, l’ensemble des poissons débarqués dans l’enceinte du marché d’intérêt public (MIT), au port de pêche de Papeete, ont été vendus directement aux mareyeurs (pas de vente à la criée). Les exportations ont représenté 27 % de la production, le reste (4 900 tonnes) ayant été absorbé par le marché local. Réunissant 363 navires en 2021, dont 333 poti marara3et 30 bonitiers, la pêche côtière a fourni en 2021 près de 2 200 tonnes de poissons, principalement des thons (55 % en 2020), bonites (18 %), marlins (11 %) et mahi-mahis (7 %). Elle satisfait aux besoins du marché intérieur, soit par approvisionnement des distributeurs (commerces alimentaires et restaurants), soit par autoconsommation. En termes de logistique, elle bénéficie du programme d’ancrage de dispositifs de concentration de poissons, géré par la Direction des ressources marines, et qui comporte 97 unités actives réparties sur le territoire à fin 2021. 1Le arine Stewardship CouncilM est une organisation internationale qui œuvre à la préservation des écosystèmes marins. 2 Dauradecoryphène. 3Construits à l’origine pour la pêche des marara (poissons volants), les poti marara sont des bateaux à moteur d’une longueur de 5 à 8 mètres, adaptés à la pêche des poissons rapides de surface en hautemer. 4Les DCP sont constitués de bouées immergées au-delà de la bande côtière. Leur partie inférieure, colonisée par des algues, est à l’origine de l’apparition d’un écosystème autour duquel il est possible de venir pêcher régulièrement. 76