Alors que les aérodromes de Bora Bora, Rangiroa et Raiatea relèvent de la compétence du Trafic de passagers Pays depuis octobre 2020, l’aéroport international à l'aéroport de Tahiti Faa'a restesous celle de l’État qui en a concédé la gestion800 000 àune société privée, Aéroport de Tahiti (ADT). Mais1 600 000 la concession, attribuée en 2010, a fait l’objet de deux annulations judiciaires, en mars 2017, puis en400 000 octobre 2021, ce qui compromet, au moins à court200 000 terme, les investissements nécessaires au développement économiq de la Polynésie 0 ue 2017 2018 2019 2020 2021 française. International DomestiqueSource : ADT Après une année catastrophique, le transport aérien se relève péniblement en 2021, soutenu par les campagnes de vaccination contre la Covid-19. En comparant l’évolution du trafic de passagers par rapport à une année normale, 2019, l’Association du transport aérien international (IATA) constate une contraction globale de 58 %. La reprise est de surcroît freinée en fin d’année par la propagation d’un variant excessivement contagieux de la Covid-19, Omicron. Dans la zone Asie-Pacifique, le recul est encore plus prononcé (-67 %), surtout pour ce qui concerne les liaisons internationales (-93 %). À l’aéroport de Tahiti-Faa’a, le redécollage est timide en 2021 ; les lignes intérieures sont plus actives que les internationales, encore bridées par les réglementations sanitaires et les fermetures des différents pays. Reprise modeste du trafic aérien international Historiquement, sept compagnies aériennes internationales interviennent en Polynésie française pour proposer des vols réguliers vers la France, les États-Unis (dont Hawaii), le Chili, le Japon et l’Océanie (Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, îles Cook). Depuis 2018, deux nouvelles compagnies sont venues conforter l’offre de transport aérien vers les États-Unis (United Airlines) et l’Europe (French Bee). Bouleversée en 2020 par la Covid-19, la desserte aérienne des îles de la Polynésie française est encore entravée par ses rebonds épidémiques et les restrictions sanitaires afférentes en 2021. La Nouvelle-Zélande, le Japon et l’île de Pâques, fermés tout au long de l’année, sont toujours hors d’atteinte. Quant aux vols vers les États-Unis, ils ne reprennent qu’en mai, suite à l’assouplissement des conditions d’entrée sur le territoire polynésien en faveur des touristes américains. Enfin, les rotations vers la France se poursuivent via le Canada (Vancouver, Toronto) ou la Guadeloupe jusqu’à mi-novembre, avant de retrouver les escales habituelles de la côte ouest des États-Unis, Los Angeles et San Francisco. En 2021, le nombre moyen de vols internationaux par mois à l’arrivée est quasi-stable par rapport à l’année précédente (71 en 2021 contre 70 en 2020). Le trafic de passagers progresse de 2 % sur l’année entière (248 000 passagers contre 243 000 en 2020), toujours pénalisé par les consignes de distanciation sociale au cours des vols. Le fret, qui s’était effondré en 2020, 5 950 tonnes contre 12 600 en 2019, atteint 7 400 tonnes en 2021, soit +24 % en rythme annuel. 1 Son capital est détenu par le Pays (49 %), la Caisse des Dépôts et Consignations (30 %) ainsi que EGIS Airport Operation (19%), sa filiale spécialisée dans la gestion d’aéroports, et l’AFD (2 %). 116