Avec 39 % du total, les dépenses de l’État au titre de ses compétences propres représentent 83,2 milliards de F CFP en 2021 (+0,6 % par rapport à 2020), réparties entre le versement des pensions civiles et militaires (26,9 milliards de F CFP), l’administration territoriale de l’État (23,4 milliards de F CFP), la défense (18,4 milliards de F CFP), la justice (10 milliards de F CFP), la sécurité intérieure (8,7 milliards de F CFP), l’enseignement supérieur (5,2 milliards de F CFP) et le service de l’Aviation Civile (4,7 milliards de F CFP). LE PARTENARIAT AVEC L’ÉTAT AU TEMPS DE LA COVID-19 Au titre de la solidarité nationale, l’État a apporté un soutien ad hoc à la Polynésie française dans sa lutte contre la pandémie de la Covid-19. Il a contribué à la sauvegarde de l’économie locale en proposant diverses aides : - le Fonds de solidarité aux entreprises (FSE), pour la prise en charge partielle des coûts fixes. 20,6 milliards de F CFP ont été versés en 2021 (6,7 milliards de F CFP en 2020) ; - es prêts garantis par l’État (PGE), pour soutenir la trésorerie des entreprises, dont l’encours total atteignait 55 milliards de F CFP à fin 2021 ; - la déclinaison du plan France Relance qui contribue au financement de projets dans des secteurs prédéterminés (culture, biodiversité, tourisme durable, industrie, logement social étudiant…). En 2021, 1,1 milliard de F CFP de crédits ont été engagés ; - le financement du Pays au moyen de deux prêts de l’AFD garantis par l’État, le premier de 28,6 milliards de F CFP conclu en août 2020 et le second de 35,8 milliards de F CFP signé en octobre 2021. La politique monétaire de l’IEOM s’est inscrite dans cette perspective, apportant des liquidités aux banques de la place via plusieurs lignes de refinancement avec des maturités de 6 à 36 mois. L’encours des lignes de refinancement de l’IEOM en faveur des banques polynésiennes s’élève à près de 55 milliards de F CFP à fin 2021. L’appui de l’État a été non seulement financier, mais aussi logistique : fournitures médicales (vaccins, tests de dépistage, masques de protection, équipements médicaux, médicaments…), renforts en personnel soignant, organisation d’évacuations sanitaires aériennes et de fret. Le soutien aux compétences de communes, enfin, progresse de 2,3 % sur l’année pour atteindre 13,6 milliards de F CFP. Il comprend à titre principal la Dotation globale de fonctionnement (9,8 milliards de F CFP), celle pour l’investissement (1,1 milliard de F CFP), ainsi que le Fonds Intercommunal de Péréquation (0,8 milliard de FCFP). Par ailleurs, l’État stimule l’investissement local au moyen d’un dispositif national d’aide fiscale à l’investissement outre-mer qui permet aux contribuables hexagonaux de bénéficier1 d’une réduction d’impôt pour un investissement réalisé sur le territoire dans les secteurs de l’économie jugés prioritaires. En 2021, 8,4 milliards de F CFP ont été agréés dans le cadre de la défiscalisation nationale (4,6 milliards de F CFP en 2020), en faveur de quatorze projets d’une valeur globale de 19 milliards de F CFP, dans les domaines du transport, du tourisme, de l’industrie et de la pêche. 1Incluse dans la loi de finances rectificative du 11 juillet 1986, dite «loi Pons», la défiscalisation hexagonale a été modifiée par la Loi de programme pour l’outremer (LOPOM) du 21 juillet 2003 («loi Girardin»), puis par la Loi pour le développement économique de l’outremer (LODEOM), promulguée le 27 mai 2009. Arrivée à échéance en 2017, elle a été prorogée jusqu’à fin 2025. 55