Section 3 La perliculture, la pêche et la culture de crevette, poissons et mollusques 1.La perliculture1 UN SECTEUR ESSENTIEL, MAIS FRAGILE En 2021, la moitié des recettes d’exportations de produits locaux proviennent des produits perliers, ce qui en fait la deuxième ressource propre de la Polynésie française derrière le tourisme. Grevées en 2020 par les fermetures des pays et des lignes aériennes internationales, la perle de Tahiti retrouve l’année suivante ses clients traditionnels et des exports proches de leur valeur de 2019, autour de 5 milliards de F CFP. Néanmoins, cette performance s’explique par un doublement des volumes expédiés et non par une revalorisation des prix de vente, le prix au gramme représentant à peine la moitié de son niveau d’avant- crise (288 F CFP en 2021 contre 482 F CFP en 2019). La perliculture cumule des problèmes structurels non résolus par la réforme mise en œuvre en 2017. Une ressource essentielle pour certaines îles éloignées Avec 4,9 milliards de F CFP de recettes à Poids des produits perliers dans les l’export en 2021, les produits perliers restent le exportations de produits locaux premier produit local à l’export (53 % du total), devant le poisson (19 %), l’huile de coprah (7 %),14 000 la vanille (6 %) et le monoï (3 %). 12 000 10 000 8 000 Les recettes de la filière proviennent6 000 essentiellement des exportations de perles brutes4 000 (4,8 milliards de F CFP), les produits transformés2 000 (bijoux et autres ouvrages en perles) représentant 0 moins de 1 % des recettes d’exportation de produits perliers. Produits perliersAutres produits locaux La perliculture est pratiquée sur uneSource : ISPF quinzaine d’îles et atolls de la Polynésie française. Sur les 8,5 millions de perles brutes produites en 2021, 64 % proviennent des Tuamotu et 34 % des Gambier. Les surfaces d’exploitation sont concentrées sur le lagon de Mangareva aux Gambier (24 % du total) et quelques atolls des Tuamotu (72 %). En 2021, la Direction des ressources marines a recensé 627 producteurs, parmi lesquels 544 habilités à collecter des nacres et 344 producteurs de perles (greffe et récolte). D’année en année, ils sont moins nombreux, -3 %, après -7 % en 2020, reflétant les difficultés du secteur perlicole. 1 Voir note «La perliculture en Polynésie française - IEOM», septembre 2020. 72 PFC F ed snoillim ne