Hors éléments exceptionnels, les importations de biens destinés aux ménages et aux entreprises diminuent de respectivement 7,2 % et 3,2 %. Les importations de produits pétroliers, qui baissent à la fois en volume et en valeur, contribuent significativement à la tendance globale. En parallèle, les exportations1accusent une perte de recettes de 4,4 milliards de F CFP par rapport à 2019. Le secteur perlicole, déjà fragilisé avant la crise de la Covid-19, en explique lamoitié. Les exportations de poissons (0,8 milliard de F CFP) et de vanille (0,4 milliard2 de F CFP) diminuent de plus de moitié en 2020, contribuant à près de 30 % à la baisse globale. Les reventes de biens d’équipement exceptionnels, moins importantes que l’année précédente, accentuent la tendance globale. Un moindre excédent issu des échanges de services L’excédent des échanges de services secontracte de 62 % en 2020 (23,7 milliards de F CFP contre 62,9 milliards de F CFP en 2019), grevé par l’impact de la Covid-19 sur le tourisme, principale ressource externe de la Polynésie française. L’excédent des échanges touristiques(hors transport aérien) se replie de 60 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 20,1 milliards de F CFP en 2020 : les touristes en provenance de l’extérieur n’ont rapporté que 28,1 milliards de F CFP de recettes (-42,5 milliards de F CFP par rapport à 2019). La balance des services de transport devient déficitaire pour la première fois depuis dix ans (-1,0 milliard de F CFP après +9,6 milliards de F CFP en 2019). Le soutien de l’État renforce l’excédent des échanges de revenus Constitué de salaires, pensions et dotations versés par l’État, le poste des revenus3, structurellement excédentaire, atteint de 133,1 milliards de F CFP, stimulé par la progression des versements de l’État. En 2020, les versements publics nets de l’État représentent 25 % du PIB du pays (22 % en 2019), en hausse de 6 % sur un an. Ils sont soutenus par les dispositifs d’aides exceptionnelles face aux conséquences économiques de la pandémie. Le principal d’entre eux, le Fonds de Solidarité de l’État (FSE), a conduit au versement de 6,5 milliards de F CFP d’aides aux entreprises polynésiennes en 2020. La France et les États-Unis restent les principaux partenaires d’échanges du pays Incidence notable de la crise de la Covid-19, l’afflux de dotations exceptionnelles conforte la place de la France comme premier partenaire de la Polynésie française : en 2020, elle concentre 62 % de ses transactions courantes (51 % en 2019). Avec 11 % du total, les États-Unis sont en deuxième position, suivis par l’Union européennehors France (6 %), pourvoyeuse de biens, tout comme la zone Asie-Pacifique (Chine, Corée, Japon, Nouvelle- Zélande). 1Au sens strict : hors avitaillement, négoce international et éléments exceptionnels. 2Voir Chapitre III, section 3 : « La perliculture » . 3: Rémunérations du travail (essentiellement alimentés par les flux en provenance de la FranceRevenus primaires pour le paiement des agents des administrations publiques de l’État) et revenus d’investissements. Revenus secondaires : transferts des administrations publiques (essentiellement des administrations hexagonales : prestations de retraite, impôts et taxes, …), envois de fonds des travailleurs et autres opérations diverses (indemnités versées par les compagnies d’assurance, dons et versements humanitaires, subventions et donations diverses). 48