7.2 LE COMPTE FINANCIER En 2020, le compte financier affiche une hausse des avoirs nets des résidents vis-à-vis de l’extérieur (« sorties nettes » de fonds) de 12,2 milliards de F CFP. Les investissements directs étrangers (IDE)y contribuent pour 1,7 milliard de F CFP, car les IDE nets (soldes des entrées et sorties) effectués à l’extérieur par les Polynésiens dépassent ceux effectués en Polynésie française par les non-résidents : Sorties nettes de 3,7 milliards de F CFP pour les IDE des Polynésiens à l’étranger : l’année 2020 s’est conclue sur des achats nets de 0,8 milliard de F CFP dans l’immobilier, majoritairement en Thaïlande (19 % du total), au Canada (19 %) et en Nouvelle- Zélande (16 %). Les autres opérations, relatives à des remontées de trésorerie de filiales polynésiennes vers leurs maisons-mères à l’étranger (industrie, distribution, assurance), principalement hexagonales, ont été globalement stables (sorties nettes de 2,9 milliards de F CFP). Entrées nettes de 1,9 milliard de F CFP pour les IDE en Polynésie française par les non-résidents : les investissements immobiliersde non-résidentsen Polynésie française ont été infimes en 2020 (0,2 milliard de F CFP). Lesautres opérations (1,6 milliard de F CFP en 2020), essentiellement des prêts à court terme et avances en trésorerie accordées aux filiales polynésiennes par leurs maisons-mères à l’étranger (France, Wallis-et-Futuna, Singapour), ont légèrement crû. Les investissements de portefeuilleont enregistré des sorties nettes de 2,4 milliards de F CFP en 2020 : les achats de titres par les Polynésiens ont progressé (6,6 milliards de F CFP en 2020, contre 5,0 milliards en 2019), pour des reventes relativement équivalentes (4,2 milliards de F CFP, contre 4,4 en 2019), dans un marché favorablement orienté. Les autres investissements, qui regroupent toutes les autres opérations sur actifs et passifs financiers entre les résidents etles non-résidents (prêts, crédits, crédits commerciaux…), ont donné lieu à des sorties nettes (hausse des avoirs nets) de 8,1 milliards de F CFP en 2020. En effet, les banquespolynésiennes continuent à placer une partie de leurs liquidités excédentaires à l’extérieur, notamment sur la place calédonienne, en déficit structurel de liquidités. Leur position extérieure nette cumulée s’est renforcée de 17 milliards de F CFP, sous l’effet de l’accroissement des dépôts collectés, issus de l’épargne des ménages, des PGE reçus par les entreprises, et du changement de dimension de la politique monétaire mise en place par l’IEOM fin 2019 (55,1 milliards de F CFP injectés par l’IEOM en 2020). Les engagements nets des administrations publiques, qui avaient décru sur les derniers exercices avec la politique de désendettement menée par le gouvernement, ont augmenté en 2020, suite au décaissement du prêt de 28,6 milliards de F CFP garanti par l’État, obtenu par le Pays auprès de l’AFD et dévolu au financement des mesures de sauvegarde de l’économie pendant la crise. 49