L’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARSS), créée en octobre 2017, est chargée « de proposer les stratégies de politique publique ainsi que leurs financements dans les domaines de la santé, de la famille et des solidarités, de l'action médicosociale et de la protection sociale. Elle a également pour mission de planifier, coordonner, évaluer et contrôler leur mise en œuvre.»1 Au cours du SOS 2016-2021, une unité d’hémodialyse a été installée à l’hôpital de Taravao (Sud-Est de Tahiti) et le projet de création d’un unique pôle de santé privé, vers lequel devraient être transférées les activités des deux cliniques de Papeete, a fait l’objet d’un récent protocole d’accord. Le nouvel établissement, pourrait voir le jour d’ici à 2027. Enfin, l’Institut du cancer, structure multidisciplinaire dédié à la maladie éponyme devrait ouvrir ses portes dans les cinq ans à venir. Dans le but de rationaliser l’offre de soins existante, certains actes ont été délégués à des sages-femmes ou à des infirmiers, au-delà de leurs prérogatives habituelles et, outre les permanences ponctuelles de médecins, la télémédecine est désormais encouragée. Depuis janvier 2020, chaque assuré doit choisir un unique médecin traitant, qui coordonne, selon les besoins, le «parcours de soins» des patients en les orientant au besoin vers des spécialistes. En avril 2022, le Conseil des ministres a autorisé la prochaine mise en place d’un partage automatisé des dossiers médicaux des patients entre les différents professionnels de santé afin d’assurer la qualité des soins et le choix des meilleurs traitements. Les autres prestations sociales La PSG englobe la gestion du système de retraite, modèle par répartition fondé sur les cotisations salariales et patronales. Instauré dans les années soixante, il a par la suite été étendu aux non salariés et un minimum vieillesse pour toutes les personnes de plus de soixante ans a été mis en place. En 1996, un régime de retraite par points pour les revenus dépassant un certain plancher a été ajouté pour les salariés. Mais le vieillissement de la population menace la viabilité du2 système. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont entrepris de le réformer. Le nombre3 d’années de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein est progressivement allongé de 35 à 38 ans à l’horizon 2023 et l’âge légal de départ à la retraite a été repoussé de 60 à 62 ans. Les allocations familiales, prénatales et maternité, pour leur part, sont financées par les cotisations patronales et les subventions du Pays. Créées dans les années cinquante, elles ont ensuite été complétées par d’autres prestations telles que l’allocation de rentrée scolaire ou le complément familial. Quant au handicap, il est pris en charge via différentes allocations (allocation spéciale aux enfants handicapés, allocation aux adultes handicapés, allocation complémentaire, allocation compensatrice de perte d’autonomie). 1 Arrêté n° 1822 CM du 12 octobre 2017 portant création d'un service dénommé Agence de régulation de l'action sanitaire et sociale (ARASS). 2Depuis janvier 2020, la tranche A couvre les revenus inférieurs à 264000 F CFP et la tranche B s’étend de 264000 à 520000 F CFP. 3La loi du pays n° 2019-6 du 1er février 2019 a allongé le nombre d’années de cotisations pour une pension à taux plein de 35 à 38 ans dès 2023 et décalé l’âge légal du départ en retraite de 60 à 62 ans. 130