Hausse des importations d’hydrocarbures accompagnée d’une augmentation des tarifs En 2020, la perte d’activité due à la Covid-19 a eu pour conséquence une baisse de 7 % de la consommation d’énergie finale par rapport à 2019. La Polynésie française a en outre vu la facture de ses importations énergétiques se réduire avec le recul des cours mondiaux des hydrocarbures. L’année 2021 se caractérise par une reprise des importations qui s’accompagne d’une hausse des prix par rapport à 2020 pour le gazole (+3,4 %) et l’essence (+9,9 %). Volumed'importations Presque exclusivement utilisées pour d'hydrocarbures (en tonnes) faire fonctionner la centrale électrique de la 200 Punaruu (Tahiti), les importations de fioul lourd ont diminué de 93 % en 2021 suite au 150 remplacement du carburant utilisé pour la 100 production d’électricité. Son exploitant, Électricité de Tahiti (EDT), a en effet profité 50 de la situation actuelle pour remplacer ce 0 produit extrêmement polluant par du gazole, 2016 2017 2018 2019 2020 2021 bénéficiaire d’exonérations fiscales, en vue de limiterles émissions de soufre et de gaz à effet Source:ISPF Fioul Gazole Essence de s erre. Un recours encore faible aux énergies renouvelables L’énergie renouvelable ne représente que 6 % de l’énergie consommée en Polynésie française et ce, malgré les avantages indéniables de ses ressources naturelles (nombreux cours d’eau, ensoleillement important…). En 2020, le mix des ENR reste sensiblement le même qu’en 2019, avec une légère augmentation de la production photovoltaïque et une stabilisation de l’hydroélectricité, ressource alternative aux hydrocarbures la plus répandue. Selon l’OPE, 159,3 GWh (13,7 ktep) ont été injectés dans les réseaux électriques polynésiens en2020 grâce aux installations hydroélectriques. Cette production se concentre presque exclusivement à Tahiti, où 15 barrages et 18 centrales affichent une capacité de production de 48,2 MW, et aux Marquises (Hiva Oa, Nuku Hiva et Fatu Hiva) où elle est de 1,2 MW. À Raiatea et Moorea quelques installations microhydrauliques au fil de l’eau (sans retenues) affichent des productions marginales. La majorité des installations hydroélectriques sont gérées par la société Marama Nui, filiale du groupe EDT-ENGIE, qui assure près de 30 % des besoins électriques de Tahiti. Dans le cadre de la stratégie de sa maison mère, la filiale s’est fixée pour objectif de produire 75 % d’électricité renouvelable en 2030. Elle a d’ores et déjà entamé un plan d’investissements de près de 4 milliards de F CFP sur 20 ans pour développer de petites unités de production ou rénover et optimiser les installations existantes. 85