Les dépenses réelles de fonctionnement du Pays s’affichent en hausse de 5,8 % pour s’établir à 139,5 milliards de F CFP, stimulées par le renforcement significatif des dotations aux provisions (+19,7 milliards de F CFP), le gouvernement ayant opté pour un provisionnement des charges futures du second PGE accordé à la Polynésie française début 2022, à hauteur de 20,8 milliards de F CFP. Sont également en forte progression, en lien avec la lutte contre la Covid-19, les dépenses de fonctionnement courant (+10 %), notamment pour le financement des analyses médicales, et les charges de personnel (+3,7 %). A contrario, les dépenses de transfert, qui avaient fortement progressé l’année précédente (+21,8 milliards de F CFP en 2020), avec les aides exceptionnelles à l’emploi (12,6 milliards de F de CFP) et l’apurement anticipé du déficit de la branche maladie du Régime général des salariés en faveur de la CPS (6,9 milliards de F CFP), refluent mécaniquement (-23,9 %). Dépenses réelles de fonctionnement de la Polynésie française Variations enmillions de F CFP 2017 2018 2019 2020 2021 2021/2020 Charges de personnel 30 182 30 339 29 374 30 535 31 679 3,7% Fonctionnement courant 11 643 10 232 12 958 15 730 17 309 10,0% Dépenses de transfert 30 878 31 029 34 586 56 418 42 943 -23,9% Charges financières 3 356 3 079 2 802 2 701 2 714 0,5% Dotations aux provisions 454 4 019 3 747 3 246 22 992 608,3% Fonds intercommunal de péréquation 15 687 17 283 18 551 18 251 16 132 -11,6% Divers 8 909 7 029 6 852 5 009 5 706 13,9% Total 101 109103 010108 870131 890139 475 5,8% Source : Ministère des finances et de l'économie Quant aux recettes réelles d’investissement (hors autofinancement), elles s’élèvent à 26,5 milliards de F CFP en 2021, fondées pour les deux tiers sur des mobilisations d’emprunts (16,4 milliards de F CFP), le reste provenant principalement des apports de l’État (financements en partenariat, subventions), et accessoirement du remboursement des avances en compte courant accordées à Air Tahiti Nui (2,1 milliards de F CFP) et à l’Huilerie de Tahiti (670 millions de F CFP). Les dépenses d’investissement (hors remboursement de la dette) s’établissent à 40,2 milliards de F CFP, alourdies par un élément exceptionnel, à savoir au versement de la1 première tranche d’un prêt à la CPS (3,7 milliards de F CFP sur un total de 7,4 milliards). 1En 2020, elles incluent un prêt de 9,6 milliards de F CFP à la CPS ainsi que des avances en compte courant à Air Tahiti Nui (2,1 milliards de F CFP) et à Tahiti Nui Helicopters (200 millions de F CFP). 57