Par ailleurs, l’île de Maré devrait prochainement se doter d’une nouvelle déchèterie qui viendra en complément du centre d’enfouissement. Dans le Grand Nouméa, différentes structures ont été construites depuis 2005 : une installation1 de stockage des déchets de classe II (déchets non dangereux) à Païta-Gadji (qui dessert toute la province Sud), un centre de transfert, de tri et de valorisation à Ducos-Nouméa et six déchèteries réparties sur l’agglomération. La ville de Nouméa dispose également d’un réseau de point d’apport volontaire pour le papier, l’aluminium et le verre. Le Mont-Dore a mis en place la collecte sélective des emballages en porte-à-porte et des points d’apport volontaire pour le verre. Le reste de la province est relativement bien équipé en termes de déchèterie (une à Yaté et une pour le SIVM La FOA), seule l’île des Pins doit encore créer la sienne. Dans l’agglomération du Grand Nouméa, en 2020, 71 400 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées et traitées (soit +2,0 % sur un an), correspondant à près de 390 kg par habitant. Un ratio, inférieur à la métropole (440 kg/habitant en 2017, source : Sinoe) et en baisse ces dernières années (508 kg/habitant en 2009), mais quine prend pas en compte l’accroissement du nombre de décharges sauvages. En revanche, malgré une légère baisse en 2020 (-0,9 % par rapport à 2019), la production de déchets de la collectivité (balayage, nettoyage espace public, élagage, etc.) a plutôt tendance à augmenter (+60,0 % par rapport à 2009). En 2020, les ordures ménagères représentent 50,0 % du totaldes déchets collectés. Viennent ensuite les déchets verts valorisables (21,8 % du total) et les déchets encombrants et déchets verts non valorisables (12,9 %). Déchets traités pour le Grand Nouméa En tonnes Variation 2010 2015 2019 2020 2020/2019 Ordures ménagères 44 758 44 050 39 172 39 314 0,4% Déchets encombrants et déchets verts non valorisables 15 342 11 675 9 163 10 155 10,8% Déchets verts valorisables 15 444 17 799 16 867 17 144 1,6% Autres déchets valorisables (1) - 3 009 4 765 4 787 0,5% TOTAL déchets ménagers et assimilés (DMA) 75 544 76 533 69 967 71 400 2,0% Déchets de la collectivité (2) 3 961 3 964 7 290 7 222 -0,9% Total DMA +Déchets de la collectivité 79 505 80 497 77 257 78 622 1,8% Source : SIGN (1) déchets réglementés et non réglementés (métaux, piles, batteries, huiles, papier, carton, verre, plastique, déchets d'équipement életriques et électroniques, etc.) (2) balayage, nettoyage espace public, élagage voirie etc. 4.2 LES DÉCHETS RÉGLEMENTÉS Dès2008, la province Sud a règlementé le recyclage de certains déchets avec un principe2 de « Responsabilité élargie des producteurs » (REP), selon lequelles producteurs ou importateurs doivent financer et organiser la collecte et le traitement des déchets issus des produits qu’ils ont mis sur le marché. À l’initiative des importateurs, fabricants et industriels installés localement, l’éco-organisme à but non lucratif Trecodec (Traitement écologique et économique des déchets) est en charge de la collecte et du recyclage des déchets concernés. La province Nord a également règlementé les filières de gestion des déchets dangereux depuis 2012, tout comme la province des Iles en 2013. En 2020, 11 352 tonnes de déchets ont été collectées (multiplication par 2 en dix ans), dont 7 843 en province Sud, 1 505 en province Nord et 110 en province des Iles. 1La collecte, le traitement et la valorisation des déchets sont du ressort du Syndicat intercommunal du Grand Nouméa (SIGN), qui a cependant délégué cette compétence à la Calédonienne de Service public Fidélio, à travers un contrat de concession signé en 2005 pour une durée de 30 ans. 2Huiles usagées, pneumatiques, véhicules en fin de vie, piles, accumulateurs et batteries au plomb usagées, puis en 2013, la filière des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE : gros électroménager, informatique, téléphonie, écrans et lampes). 96