Section 2 Les principaux indicateurs économiques En 2020, l’économie fait face à un contexte particulièrement difficile (crise sanitaire, référendum, crise liée au choix du repreneur de l’usine VALE NC, tensions sociales et politiques) alors qu’elle est déjà affaiblie (PIB 2019 en contraction de 1,2 %). Dans le cadre de la crise sanitaire, les dispositifs de soutien ont permis de limiter les impacts mais ne sont pas sans conséquence sur la fragilisation de l’économie et ses disparités. L’emploisalarié privé a perdu 910 emplois en 2020, au plus bas depuis 2011. Le PIB dépasse les 1 000 milliards XPF en 2019 et continue de progresser par habitant, en valeur. 1.Les comptes économiques 1.1 LE PIB, LE PIB /HABITANT ET L’INDICE DE DEVELOPPEMENT HUMAIN Alors que la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2020 sera fortement impactée par la crise sanitaire (cf. infra), celle de l’année 2019 (dernières données disponibles) est estimée1 en contraction de 1,2 % à prix constants (après -0,1 % en 2018). Ce recul s’explique par la baisse importante de la production de nickel et des exportations associées, tandis que les autres composantes sont globalement affaiblies et en perte de vitesse : hors nickel, la croissance en volume est stagnante (+0,1 %). En valeur, le PIB est estimé à 1 006 milliards XPF et sa croissance en hausse de 1,1 % du fait d’effets prix positifs (notamment les cours du nickel). Après une stagnation en 2018, le rythme de croissance a donc basculé en zone négative, ce qui représente un palier d’affaiblissement supplémentaire par rapport au régime de croissance ralentie entamé depuis 2012 (+1,3 % 2012-2017), qui lui-même était en rupture avec une longue période de croissance soutenue (PIB : +3,7 % 2000-2011, +3,4 % depuis 1992-2011). Taux de croissance réel du PIB en % (2000-2019) 8,0 7,0 6,0 5,0 4,0 3,0 2,0 Moyenne = 3,4% Moyenne = 1,3% 1,0 0,0 -1,0 -2,0 20002001200220032004200520062007200820092010201120122013201420152016201720182019 Source : ISEE -CEROM Dans un contexte de net ralentissement de la croissance de la population (voir p.25), le PIBpar habitant en valeur continue de progresser (+0,9 % estimé en 2019 à 3,7 millions XPF par habitant), bien que de manière plus modeste (+3,3 % en moyenne depuis 2000). À titre de comparaison, il a été multiplié par plus de 1,7 depuis 2000, alors que celuide la Polynésie française n’a pas progressé sur cette période (et est moitié moindre) et que celui de la France a gagné moins de 40 % (dont une baisse en 2009). 1 https://www.cerom-outremer.fr/nouvelle-caledonie/publications/etudes-cerom/les-comptes-economiques-rapides-de-la- nouvelle-caledonie-en-2019.html Estimation réalisée dans le cadre des Comptes Economiques Rapide Outre-Mer (CEROM) qui regroupe l’ISEE, l’IEOM et l’AFD. Les comptes économiques définitifs de la Nouvelle-Calédonie (dernière année disponible 2017) sont établis par l’ISEE selon les normes de comptabilité nationale. 27