Section 10 L’éducation et la santé Les enjeux autour de l’éducation sont importants, la formation étant un facteur clé d’insertion professionnelle, et le manque de compétences locales étant souvent mis en avant comme un frein à l’économie. Dans le cadre du « projet éducatif », les différentes strates du parcours éducatif sont réformées. La population scolaire diminue, mais les équipements et l’offre de formations continuent à se diversifier. Les dépenses intérieures d’éducation sont estimées à 11,5 % du PIB (données 2016), soit 1,4 million/élève. L’offre médicale et hospitalière qui s’est accrue ces dernières années (médipôle, clinique de Nouville en province Sud, centre hospitalier de Koné) se stabilise désormais. Face au vieillissement de la population et à une prévalence élevée des maladies chroniques, le déséquilibre structurel du régime de l’assurance maladie tend à s’accentuer, remettant en cause la pérennité de l’ensemble du système de santé.En 2020, la Nouvelle-Calédonie est également confrontée à la gestion de la crise de la Covid-19.Les mesures de protection mises en place se sont révélées efficaces, permettant la conservation d’un statut « covid free ». 1. L’éducation 1.1 UNE COMPÉTENCE LARGEMENT TERRITORIALE La Nouvelle-Calédonie est, depuis 2000, compétente pour l’élaboration des programmes d’enseignement, la formation des maîtres et le contrôle pédagogique de l’enseignement primaire. Depuis le 1er janvier 2012, le territoire est également compétent en matière d’enseignement du second degré (collèges et lycées), d’enseignement privé et de santé scolaire. Ce transfert de compétences se traduit par la prise en charge par la Nouvelle-Calédonie du projet éducatif, du contrôle et de l’évaluation des politiques éducatives, de la carte scolaire et de la construction, de l’entretien et de l’équipement des établissements scolaires. L’État intervient toujours dans la délivrance et la vérification des titres et diplômes nationaux, dans la gestion du personnel et la définition des programmes d’enseignement avec la possibilité pour le territoire de demander des adaptations locales. Pour accompagner les transferts de compétences, il verse au territoire une « dotation annuelle de compensation ». De plus, pendant une période transitoire dont la durée n’est pas fixée, l’État continue de rémunérer le personnel qui exerce pour le compte de la Nouvelle-Calédonie. Le vice-rectorat de la Nouvelle-Calédonie met en œuvre à la fois les compétences de l’État et celles du territoire, qu’elles concernent l’enseignement du second degré public, l’enseignement privé ou la santé scolaire.La Direction du service d’État de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) est en charge de la gestion de l'enseignement agricole. 1.2 LES EFFECTIFS ET LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES Le nombre d’enseignants se réduit Répartition du personnel enseignant chargé de classe en 2020 Second degré et En nombre Premier degréclasses supérieures Total La Nouvelle-Calédonie compte de lycées 4 389 enseignantsen 2020, un nombre en Province des îles Loyauté 135 203 338 baisse (-1,7 %, -76 enseignants) pour la Province Nord 326 481 807 Province Sud 1 094 2 150 3 244 seconde année consécutive (-4,9 %, -231 en Total 1 555 2 834 4 389 2019). Cette baisse est concentrée dans le Source : Vice-Rectorat de la Nouvelle-Calédonie primaire (-110 contre +34 dans le secondaire), en lien avec la réduction des effectifs de cette tranche d’âge (cf. infra). Après une baisse en 2019, le personnelenseignant augmente uniquement en province Sud, qui regroupe ainsi 73,9 % des effectifs, une proportion grandissante au fil des ans (70,1 % en 2010), dans le sillage des flux démographiques (+3 161 habitants en province Sud lors du recensement 2019, 75 % de la population ; voir p.25). 128