Le secteur métallurgiquelui-même pourrait être acteur de ces transformations, puisque des projets émergent avec des centrales n’utilisant pas les énergies fossiles. REMPLACEMENT DE LA CENTRALE À FIOUL DE LA SLN Le projet de remplacement de la centrale (vieillissante, intensive en fioul et au cout de production élevé) de la SLN voit sa forme et son calendrier se modifier.Nouvelle-Calédonie Énergie (NCE), en charge du projet, s’est penchée sur deux solutions bien différentes : une ferme photovoltaïque géante avec stockage (d’une puissance de 610 à 980 MWc) ou une centrale électrique à gaz sur barge dans la grande rade de Nouméa. En raison du cout trop élevé du projet photovoltaïque, un appel d’offres international a été lancé (pour le projet sur barge) : trois réponses ont été sélectionnées et le choix final est attendu pour septembre 2021. En septembre 2016, le Gouvernement a voté l’arrêté n° 2016-1931/GNC relatif à la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) de la production électrique sur la période 2016-2030. Depuis son adoption, l’objectif global de développement du photovoltaïque a largement été atteint et même dépassé : en aout 2020, l’arrêté n° 2020- 1305/GNC modifie à la hausse pour la quatrième fois la production photovoltaïque (+130 MV). Ainsi, la PPI prévoit d’autoriser au total 401 MW de puissance renouvelable supplémentaire sur la Grande Terre afin d’atteindre 555 MW d’ici 2030. Selonla DIMENC, d’ici 2025, le parc d’énergies renouvelables devrait produire 115 % des1 besoins en électricité de la consommation publique et le surplus nécessitera d’être absorbé par les opérateurs métallurgiques. En 2020, le Gouvernement a autorisé 7 projets photovoltaïques (4,55 milliards XPF d’investissements prévisionnels) d’une puissance supplémentaire totale de 51,4 MW. L’hydroélectricité : principale source d’énergie renouvelable L’eau retenue dans un lac situé en hauteur est déversée vers une centrale hydraulique. La force de l’eau actionne une turbine reliée à un alternateur qui produit ainsi un courant électrique. En 2019, 62 % de la production d’énergies renouvelables du territoire est d’origine hydraulique. Elle enregistre une baisse de 10,2 % du fait d’une pluviométrie défavorable. Le barrage de Yaté (68 MW, mis en service en 1958) est le principal ouvrage hydroélectrique du territoire. L’énergie produite est principalement destinée à l’alimentation de l’usine métallurgique de la SLN (90 % de la production) et une partie est réservée à la distribution publique (10 %). En 2020, la centrale hydroélectrique Hydro Paalo (2,9 MW) située à Pouebo est entrée en service et représente un investissement de 1,9 milliard XPF. L’énergie éolienne L’énergie éolienne, qui utilise la force du vent pour générer de l’électricité, représente 1,7 % de la production d’électricité totale et 12,4 % de la production d’énergies renouvelables en 2019. Elle s’accroit sensiblement en 2019 (+25,8 %) en raison d’une année particulièrement favorable. La Nouvelle-Calédonie compte six parcs éoliens d’une puissance électrique d’environ 37 MW. L’électricité solaire photovoltaïque : en plein boom Le photovoltaïque transforme la lumière solaire en énergie électrique en utilisant des panneaux solaires. La filière se développe rapidement avec la multiplication des fermes photovoltaïques depuis 2015 (suite à la chute du prix des panneaux photovoltaïques). La part de la production d’énergie solaire reste marginale, mais elle se développe rapidement, passant de 1,3 % en 2018 à 3,5 % de la production totale d’électricité en 2019, soit une envolée de 1Source :Note de présentation des modifications apportées à la Programmation Pluriannuelle des Investissements de production électrique (PPI) de la Nouvelle-Calédonie sur la période 2016-2030. 91