Section 1 Géographie et climat 1. Situation et superficie Située dans le Pacifique Sud, à 1 500 km à l'est des côtes australiennes et à 1 800 km au nord de la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie occupe le Sud de la Mélanésie à plus de 2 500 km de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et à 600 km de l'archipel de Vanuatu. L'archipel de la Nouvelle-Calédonie se compose de : la Grande Terre (environ 400 km sur 50 km, soit 16 664 km²), orientée sud-est/nord-ouest ; l’Ile des Pins (150 km²), qui la prolonge au sud-est ; l’Archipel des Belep (70 km²) qui la prolonge au nord-ouest ; les îles Loyauté (Lifou, Maré, Ouvéa, Tiga) couvrant 1 981 km² ; les îlots Matthew et Hunter et ceux de la chaîne des Chesterfields. L’archipel représente une surface émergée de 18 576 km². La Grande Terre en constitue 88 %, avec une surface équivalente à 2 fois celle de la Corse. En intégrant les îles et îlots, la zone économiqueexclusive de la Nouvelle-Calédonie atteint 1,36 million de km².1 2. Géographie et géologie2 La Grande Terre est partagée par la chaîne centrale qui se caractérise par des sommets arrondis et des versants abrupts, souvent érodés. Elle culmine au nord à 1 629m au Mont Panié et au sud à 1 618 m au Mont Humboldt. Les deux côtes sont asymétriques: un corridor très étroit sépare la chaîne du lagon à l'est, alors que la transition est plus progressive à l'ouest et les plaines y sont plus larges. Les îles Loyauté sont d'anciens atolls. Le relief y est plat et les cours d'eau sont absents sur ces socles calcaires. Les roches les plus anciennes de Nouvelle-Calédonie (300 millions d’années) se trouvent sur la Grande Terre. Le socle de la Nouvelle-Calédonie appartenait à la bordure orientale du super-continent « Gondwana » qui incluait l’Australie, l’Antarctique et l’Amérique du Sud. La fragmentation de cette bordure a produit des rides et des fosses qui se sont séparées de la plaque australienne. Ce mouvement s’est inversé il y a 50 millions d’années. Durant ce processus de convergence, le manteau de la plaque Pacifique s’est superposé au bâti calédonien, formant la « Nappe des Péridotites ». La spécificité des ressources naturelles du territoire résulte de l’altération continue, depuis 25 millions d’années, des massifs de péridotites émergés, plus riches en métaux que la croûte terrestre.Le sous-sol calédonien s’est progressivement enrichi et contient aujourd’hui des concentrations importantes de substances métalliques comme le nickel, le chrome, le fer, l’or, le cuivre, le plomb, le zinc, l’argent, le manganèse ou le cobalt. Le sol calédonien renferme également une forme de minerai oxydé dont la teneur en nickel est très importante (jusqu’à 20 % pour certains filons historiques), dénommée localement garniérite. Les réserves de minerai nickélifère latéritique (teneur de 1 % à 1,6 %) sont également importantes. Le territoire dispose ainsi de 11 % des réserves mondiales de nickel, selon l’US Geological Survey. Par ailleurs, les bassins sédimentaires immergés au sud-ouest de l’archipel contiennent potentiellement des hydrocarbures. 1La zone économique exclusive (ZEE) est l’espace maritime sur lequel l’État côtier exerce un droit souverain. 2Avec le concours du SGNC, Service géologie de la DIMENC. 16