LES COMPTES DE L’ÉDUCATION (sources : SAP et ISEE) D’après le compte de l’éducation (1èreestimation depuis le transfert de l’enseignement secondaire en 2012), les dépenses intérieures d’éducation (DIE) représentent 107 milliards XPF en 2016, soit 11,5% du PIB, contre 6,7 % en métropole. Ce cout du système éducatif calédonien en proportion 1,7 fois plus important, serait lié à plusieurs facteurs : éloignement, insularité, proportion de jeunes de moins de 20 ans, conditions de rémunération indexées des personnels d’État, moyens administratifs redondants… Par ailleurs, dans une période marquée par une baisse des effectifs du 1eret 2nddegré, le cout moyen par élève augmente : 1,4 million XPF en 2016, contre 938 000 XPF en 2005 et 1 million XPF en France. L’ISEE estime qu’une scolarité entière, sans redoublement, jusqu’au niveau bac+3 (18 années) coute 23,8 millions XPF en 2016 (18,2 en 2005). L’État finance toujours la moitié de l’éducation en Nouvelle-Calédonie (55 milliards XPF). En 2015, la Cour des comptes avait formulé plusieurs recommandations afin de rationaliser ces dépenses. 1.3 LES NIVEAUX DE FORMATION Le niveau de formation des calédoniens s’améliore progressivement D’après les données du recensement 2019, le nombre de personnes hautement diplômées (2ème, 3èmecycle, grande école) a été multiplié par plus de 4 depuis 1996 et continue de croîtrerapidement : er+39% entre 2014 et 2019. Les diplômés du baccalauréat ou d’un 1 cyclesont également trois fois plus nombreux qu’en 1996. Dans le même temps, le nombre de personnes âgées de plus de 15 ans peu diplômées (CEP ou BEPC) ou sans diplôme se réduit (- 8% entre 1996 et 2019), mais reste encore important avec 46 762 ndividus sans diplôme eni 2019. Ces évolutions se retrouvent sur le marché du travail,o partù la des actifseepl i peun mo oupas diplômés, diminue rapidement : 24 % en 2190,contre3%e 2009ou 45 % en 989.3 n 1 Lepoids des titulaires de CAP ou BEP dans l’emploi baisse également : 25 % en 009 à2 22%en 2019.Contrepartie à cette augmentation générale duniveu de formaon, la ti es peu o puas diplômés sortis du système scolaire se placent plus difficleimten das’mploi q’avat:n leu n 50% d’entre eux occupent un emploi en 2019, contre 65 % en 2009. L’UNIVERSITÉ DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE SE MODERNISE L’Université de la Nouvelle-Calédonie a réceptionné les locaux de l’antenne du Nord (1 000 m dont2 un amphithéâtre, des salles de classe, une médiathèque et des locaux de recherche), dans lesquels la première rentrée a eu lieu en février 2020. Cette antenne (840 millions XPF) entend favoriser l’accès à l’université et répondre à un besoin de rééquilibrage économique. Des travaux d’extensions sont prévus. Par ailleurs, après le centre de recherche et de pédagogies innovantes SIGMA qui a ouvert en 2018 (2 milliards XPF d’investissement pour 3 000 m, avec labora2toire et divers matériels de haute technologie, studio deproduction télévisuelle, laboratoire, salle de montage…), des travaux d’extension du pôle Pépite et Vectopôle (recherche sur les arboviroses) ou encore ducentre de recherche deLifou sont prévus. La réussite au baccalauréat au plus haut en 2020 En 2020, le taux de réussite au baccalauréat Évolution du taux de réussite au baccalauréat est en progression de 1,5 point et retrouve 100 quasiment son point haut à 81 % (record en 2017 à 95 90 81,1 %). Cette performance met donc fin à deux 8580 années de recul, grâce à une réussite plus 75 importante pour le bac général (+3 points à 87,9 %, 7065 un plus haut) et le bac technologique (+ 5 points à 60 83,2 %, également au plus haut). En revanche, la 55 50 performance du bac professionnel se dégrade avec 200420062008201020122014201620182020 un taux de réussite en baisse de 0,8 pt à 73,7 %. Bac général Bac technologique Bac professionnel métropole L’écart avec la métropole ne se réduit pas NC + DOM pour autant, et même se creuse, puisqu’un record y Source : Vice-Rectorat de la Nouvelle-Calédonie a également été atteint en 2020 avec 95 % de réussite. 130