Sainte-Marie), +12 % en 2015 et +3 % en 2016. En 2020, le prix de la consommation d’eau progresse à nouveau (+0,7 % sur un an) pour s’établir à 379,79 XPF/m.3 Dans les autres communes du Grand Nouméa, les prix de l’eau sont encore sensiblement inférieurs au prix pratiqué sur Nouméa, mais sont également en augmentation entre 2019 et 2020 : +0,9 % à Dumbéa (248,70 XPF/m³ en 2020), +0,4 % au Mont-Dore (274,95 XPF/m³) et +0,1 % à Païta (178,06 XPF/m³). Dans la zone VKP, la tarification de l’eau a été revue en 2015 par le SIVOM VKP. Elle établit une différenciation selon les niveaux de consommation, avec la création d’une tranche supplémentaire pour les volumes de consommation les plus élevés. LA POLITIQUE DE L’EAU PARTAGÉE SE DÉPLOIE Dix ans après les Assises de l’eau, et suite au forum H2O (2018) où avait été dressé un bilan jugé alarmant (7 ménages calédoniens sur 100 n’avaient pas accès à l’eau courante ; 40 % de la population de la côte Est n’avait pas accès à de l’eau traitée ; la moitié des captages n’était pas protégée ; 60 % des Nouméens n’étaient pas raccordés au réseau collectif ; 600 km de cours d’eau étaient surengravés ; les objectifs d’autosuffisance alimentaire nécessitent une meilleure maîtrise de l’eau), le Gouvernement puis le Congrès ont adopté en 2019 le schéma d’orientation pour une politique de l’eau partagée en Nouvelle-Calédonie (PEP NC). Ce schéma, constitué de six piliers principaux, propose plus de 700 actions à mettre en place (amélioration des captages, lutte contre la pollution, traitement des eaux usées, prévention des inondations…). En 2020, 10 groupes de travail ont été constitués (6 groupes pour les objectifs stratégiques et 4 groupes pour les objectifs transversaux)1, permettant le démarrage des différents projets (réunion des parties prenantes, lancement d’appel d’offres, enquêtes, rédaction de cahier des charges…). 4. Le traitement des déchets 4.1 LES DÉCHETS MÉNAGERS ET ASSIMILÉS Les efforts d’équipemen en matière de stockage des déchets continuentt En province Nord, leschéma provincial des déchets, adopté en 2012, a été révisé en 2020. Il vise la mise en place de 4 installations de stockage des déchets (ISD), soit une pour chaqueETH (Entités Territoriales Homogènes) du territoire. Aujourd’hui, 3 sont opérationnelles2 (Kaala-Gomen, Touho et Canala) et la mise en service de l’ISDND (cout estimé à 1,25 milliard XPF) de la zone VKPP est prévue en 2023. Afin de résorber les décharges sauvages, l’objectif est également d’équiper en déchèteries chaque commune ne disposant pas d’ISDND. 4 déchèteries sont opérationnelles (Poum, Kala Gomen, Canala et Poindimié) et 7 sont en réflexion. Enfin des projets visant la prévention et la valorisation des déchets sont portés par des acteurs locaux, comme l’association Hô-üt qui broie le verre pour le valoriser localement ou le lycée agricole qui dispose d’une plateforme de compostage. En province Nord, la production collectée de déchets ménagers et assimilés était estimée en 2017 à 8 524 tonnes, en progression de 4,6 % par rapport à 2012, du fait notamment d’une amélioration du taux d’abonnement au service de collecte (passant de 47 % en 2012 à 55 % en 2018). En province des Iles, chaque commune est désormais équipée de sa propre ISD. Selon les estimations, la production de déchets s’élevait à 14 000 tonnes en 2010 (5 200 tonnes de déchets solides et 8 800 tonnes de déchets liquides) et le volume serait en hausse, avec notamment une production de déchets solide/habitant qui passerait de 240 à 280 kilogrammes. 1Le détail des différents objectifs est disponible sur le site de la PEP NC : https://eau.nc/ 2« Espaces de l’Ouest » : Voh, Koné, Pouembout, Poya ; « Grand Nord » : Poum, Koumac, Pouébo, Ouégoa, Kaala Gomen, Belep ; « Côte océanienne » : Hienghène, Touho, Poindimié, Ponérihouen ; « Sud minier » : Houailou, Canala, Kouaoua. 95